fbpx

Savoir s’aimer

By mars 1, 2019 Bien-être

Apprendre à aimer pour fonder un couple qui dure, aimer ses enfants pour les aider à grandir et à aimer à leur tour, tout cela ne peut se construire qu’en prenant ancrage sur un socle aussi essentiel qu’indispensable : l’amour de soi. Comment se développe-t-il? Comment le faire grandir? C’est à ces questions que nous consacrons la dernière page de ce dossier.

 

Souvent on se cherche faute de savoir aimer.
Jacques Ferron

 

 

L’amour qui nous fait vivre
Traditionnellement, c’est sur la capacité d’aimer autrui que notre culture met l’accent : l’amour pour ses parents, sa famille, ses amis… Pourtant, les psychologues nous tiennent un discours très différent. Pour eux, s’aimer un minimum est indispensable pour trouver du charme à la vie et pour être capable de donner de l’amour. Et de fait, il suffit d’observer les comportements auto-agressifs, évidents ou cachés, de ceux qui manquent, de manière temporaire ou permanente, d’amour de soi. Négligence physique (vêtements sales, manque d’hygiène notamment), acceptation de maltraitance ou de manque de respect de son conjoint, de sa famille ou de collègues de travail, refus de se ménager physiquement… participent à la construction d’une existence sans plaisir, à l’instauration d’un état dépressif latent. Parfois, le manque d’amour de soi peut conduire à des comportements dangereux, symptômes d’un doute à avoir réellement droit à l’existence.

L’amour de soi : une construction permanente  
Selon le psychanalyste Jacques Lacan, c’est vers 18 mois, lorsque l’enfant découvre son image dans le miroir, que son «moi» commence à s’élaborer. Il se développe aussi au fil du temps et de ses rencontres avec les premiers «autres», notre mère, notre père… C’est dire si notre entourage et leurs jugements sont déterminants dans la construction de notre amour de nous-même. Aussi la capacité de s’adapter aux besoins de notre entourage, sans pour autant s’y aliéner, est essentielle : leur regard sur nous détermine notre regard sur nous-même. Conclusion : mieux vaut privilégier un entourage positif et bienveillant!

Le bénéfice des illusions positives
L’amour de soi ne signifie pas que l’on ignore ses défauts (apparence physique, failles intellectuelles…) mais que l’on se reconnaisse cependant une certaine valeur et des qualités réelles qui nous encouragent à aller de l’avant afin d’améliorer notre vie dans le sens qui nous convient. Les critères de satisfaction sont multiples : réussite professionnelle, rémunération voire reconnaissance de son entourage. L’amour de soi est par définition une affaire de ressenti personnel et il est bien difficile de «se forcer à s’aimer». Cependant, dans leur livre «Les Vertus du plaisir», les psychiatres américains Robert Ornstein et David Sobel, nous proposent une piste. Leur étude a déterminé que «Le bonheur est le privilège de ceux qui savent cultiver les illusions positives, et sont capables de s’estimer plus intelligents et plus compétents qu’ils ne le sont». A méditer et à tester!

 

 

Confiance, estime ou amour de soi, quelle différence?
La confiance en soi est le sentiment d’être apte à faire, à agir pour traverser avec succès une épreuve.
L’estime de soi est le jugement que nous faisons par rapport à notre propre valeur.
L’amour de soi nous autorise à nous accorder de l’importance malgré nos imperfections, nos failles et nos défauts.

 

à lire
Une des premières formes du respect de soi est de placer en priorité ses propres besoins. Si cela signifie mettre des limites ou refuser de temps en temps de rendre service parce que cela serait à notre détriment, alors oui, il faut apprendre à le faire! S’écouter vraiment, permet souvent de se sentir mieux et d’être ensuite plus disponible et bienveillant pour les autres.