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Mouad Aboulhana, une expression libre et joyeuse

By octobre 18, 2021 Actu

Artiste tangérois qui, depuis plusieurs années, trace son chemin dans le milieu artistique contemporain, Mouad Aboulhana tend à explorer sans cesse de nouveaux supports et techniques créatives. Du mix-performing au street art en passant par le pop art, il tend à partager sa passion avec le plus grand nombre et à participer à la promotion de l’art et l’émergence de nouveaux talents. Cette rentrée, c’est au côté de la galerie Conil Volubilis à Tanger que nous le retrouvons avec l’exposition Pop n Roll Kasbah.

 

Pourquoi avoir choisi le street art et le pop art?
Epris d’art depuis toujours, j’ai commencé à m’exprimer avec le graff’ et le street art. Après un bac en arts appliqués, je me suis orienté vers l’enseignement afin de continuer à travailler sur mes projets artistiques tout en transmettant ma passion. D’origine de Tanger, c’est dans ma ville que j’ai souhaité continuer à travailler et à œuvrer à la promotion artistique. C’est en travaillant davantage en atelier que j’ai commencé à expérimenter le pop art. Aujourd’hui, ces disciplines me garantissent une vraie liberté créative et l’exploration de différents supports : le mur, la toile et le digital.

Quelles sont vos sources d’inspiration?
Mon univers est imprégné de Tanger, notamment les quartiers de la médina, l’architecture espagnole, l’animation du Grand Socco. Je m’inspire beaucoup de ma rencontre et de mes échanges avec des gens de tous horizons et niveaux sociaux. Je puise aussi beaucoup mon inspiration dans la musique : les gnaouas, Daft Punk et le rock. Les cultures marocaine et internationale alimentent tour à tour mon répertoire.

Quelle est votre signature?
Au fil des années, j’ai expérimenté la rencontre entre la streetart et le pop art. Aujourd’hui, je propose un style «néo-popart» qui est assez reconnaissable. J’associe les références internationales à des éléments significatifs de notre culture dans un univers graphique moderne et pop avec beaucoup de couleurs et de spontanéité. À travers mon travail, j’espère pouvoir inspirer de la joie et faire la promotion de la paix, de la tolérance notamment à travers l’acception des différences. Il m’arrive aussi de partager mes convictions et de transmettre des messages plus politiques mais toujours avec légèreté et bonne humeur. Je tiens aussi à représenter la femme et à la mettre en valeur dans notre société.

Quelle est la spécificité de votre dernière exposition?
J’ai beaucoup apprécié cette expérience avec la galerie Conit car elle m’a donné l’occasion de présenter aux visiteurs les deux pans de mon travail : le street art et mes tableaux pop art.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre dernière murale?
Ce projet fait suite à un appel d’offre du Technopark de Tanger. Il s’agit de ma première expérience sur un format de ce type. C’était un véritable challenge, au vu de la hauteur de 21 mètres, ainsi que la représentation en miroir du portrait de Leila Alaoui. C’était un marathon de 3 semaines qui a été terriblement fatigant mais aujourd’hui je suis fier d’avoir pu représenter une femme dans nos rues et d’avoir rendu hommage à Leila Alaoui, qui m’a toujours beaucoup inspiré.

Quels sont vos projets à court et moyen terme?
J’ai l’ambition de continuer à essayer de dépasser les contraintes et à proposer toujours de nouvelles choses. Je voudrais continuer à travailler sur de très grandes murales. Si tout va bien, j’espère pouvoir réaliser plusieurs fresques avec des personnages qui ont marqué Tanger. L’été prochain, j’envisage d’être en résidence à Paris et de lancer une galerie à Dubaï.