fbpx

Livre

By février 10, 2023 février 13th, 2023 Actu

« Lignes de vie », de Jean-Paul Enthoven (Grasset)
Dans sa composition chaotique et entre-lacs, Jean-Paul Enthoven navigue entre bonne humeur et mélancolie à travers des portraits, des considérations, des maximes et des rêveries. Il exprime sa passion pour les livres et les auteurs, dont Louis Aragon, dont il se souvient avoir été invité chez lui le 10 mai 1981, et Marcel Proust, dont il connaît la vie et l’œuvre sur le bout des doigts. Il lance des coups de griffe et des devinettes, mais aussi des passages tristes et graves. Enthoven tend vers la gaieté, mais il n’est pas un optimiste béat. Il croit que la fidélité tient « tant qu’on n’a pas trouvé mieux », et sur l’amour, il a une théorie : « Aimer avec indifférence. »

« Quand l’arbre tombe », d’Oriane Jeancourt Galignani (Grasset)
Zélie, une femme de 20 ans, quitte Paris et ses devoirs pour se rendre à Chandelle, la propriété familiale où elle se retrouve confrontée à son passé, et à son père taiseux et tragique. Elle découvre alors un fantôme qui plane entre eux et elle est contrainte de donner une tombe à son frère suicidé. Luc, un invité surprise, vient compliquer la situation. Dans ce roman déchirant, Oriane Jeancourt Galignani dépeint la loyauté sans faille de Zélie et le portrait bouleversant de son père, roi Lear blessé par la vie et la maladie.

« Le radeau des étoiles », d’Andrew J. Graff (Gallmeister)
Fish et Bread sont deux amis qui s’enfuient de leur ville après que Fish ait tiré un coup de feu pour sauver Bread de la violence de son père. Pendant leur fuite vers la forêt qui borde la rivière, le shérif et le grand-père de Fish les poursuivent. La forêt est à la fois effrayante et réconfortante et offre aux deux garçons la chance de trouver la rédemption. Avril Ventura rend un hommage vibrant à la nature et à la puissance qui réside en elle, reflétant l’âme humaine et éliminant la peur de la nuit.

« Mon nom est sans mémoire », de Michela Marzano (Stock)
Dans son roman autobiographique « Mon nom est sans mémoire », Michela Marzano enquête sur le passé fasciste de son pays et découvre que son grand-père était l’un des premiers membres du PNF (Parti National Fasciste). Alors que les élections législatives italiennes ont porté au pouvoir, en septembre dernier, Giorgia Meloni, dirigeante d’un parti postfasciste, cette révélation offre une étonnante caisse de résonance à l’actualité politique italienne. Dans ce livre, Michela Marzano s’interroge sur sa vie et tente de comprendre pourquoi son grand-père a pris part au passé fasciste de l’Italie, alors qu’il était apparemment monarchiste. En fouillant le bureau de son père, elle trouve la photocopie d’une page du registre des baptêmes de la ville des Pouilles où il est né, et découvre que son père portait les prénoms de Vittorio, comme le roi de l’époque, Vittorio Emanuele III, et Benito, comme le Duce.