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dépression saisonnière ou simple blues de l’hiver?

By novembre 16, 2020 Parents

Dr Anouar REDA – Psychiatre et psychothérapeute

Chaque hiver, vous redoutez la grisaille et les jours qui raccourcissent. Blues hivernal, dépression saisonnière hivernale, ou déprime d’hiver ?
La dépression est plus forte que le simple «blues hivernal», et se caractérise par les symptômes habituels de tout épisode dépressif avec l’anxiété, les insomnies et des troubles de l’humeur, la perte ou gain de poids, entre autres.

 

 

 

 

Des études anglo-saxones ont démontré que l’activation comportementale et le sport ont un impact énorme dans la prévention de dépression.

Qu’est-ce que la dépression saisonnière ou le «trouble affectif saisonnier» ?
La dépression saisonnière est un trouble de l’humeur qui est caractérisé par un ensemble de symptômes dépressifs qui surviennent généralement en automne et en hiver.

Pourquoi cette dépression apparaît-elle en hiver ?
Il y’a plusieurs hypothèses. Parmi ces hypothèses, la diminution ou le manque de luminosité du au changement climatique. Ceci affecte l’horloge biologique interne de la personne, la sécrétion de la mélatonine et peut aussi sur la sécrétion de la sérotonine.

Le manque de lumière est-il le seul facteur de risque du TAS ?
Le manque de luminosité n’est pas le seul facteur d’une dépression saisonnière. Comme tout trouble de l’humeur, la dépression saisonnière a aussi une variante génétique. C’est-à-dire qu’on peut trouver plusieurs personnes de la même famille souffrant de cette dépression saisonnière.
Un autre facteur peut être noté. Le dérèglement de la sécrétion de la sérotonine. Qui affecte en plus de l’horloge biologique interne, notre sommeil et donc nous conduit à une dépression saisonnière.

De nombreuses personnes ont moins le moral en hiver. Comment distinguer la dépression saisonnière du simple blues de l’hiver ?
Pour diagnostiquer une dépression on a besoin de symptômes clés. Une tristesse constante, une anhédonie ou perte de plaisir accompagnées de 7 autres symptômes qui sont : problème de sommeil (insomnie ou hypersomnie, trouble alimentaire (perte ou augmentation de l’appétit), trouble de concentration, la culpabilité, l’indécision, les troubles sexuels et les idées suicidaires.
Par contre pour dire que c’est juste un blues de l’hiver, on n’a pas besoin d’avoir tous ces symptômes.
On peut avoir une légère tristesse qui n’est pas constante (elle varie d’un jour à l’autre), on peut avoir une petite perte de plaisir…

Quels conseils pour éviter cette dépression ?
La dépression saisonnière comme tout autre type de dépression, il faut tout d’abord travailler sur l’hygiène de vie. Il faut faire une activité physique intense régulière sur un minimum de 3 jours par semaine.
Des études anglo-saxones ont démontré que l’activation comportementale et le sport ont un impact énorme dans la prévention de dépression.
Il faut lutter contre les luminations anxieuses. Quand la personne commence à se dire «pourquoi j’ai déprimé ?», «pourquoi j’ai échoué ?» … en répétant quotidiennement ce type de questionnements à long court, on sait que l’on se dirige vers des luminations anxieuses et ensuite une dépression saisonnière. Alors il faut travailler sur les luminations anxieuses. Au lieu de se dire pourquoi «j’ai ceci ou cela ?», il faut dire «comment dois-je réagir pour éviter ceci ou cela ?».
La troisième chose est d’avoir une alimentation équilibrée et moins d’aliments gras.
En cas de besoin, démarrer une psychothérapie préventive ou des séances de soutien accompagnement psychologique pour guetter contre cette dépression saisonnière.

 

A lire
«Pour surmonter la dépression saisonnière» de Alain Héril
Alain Héril vous propose dans cet ouvrage de comprendre ce phénomène et vous donne les armes nécessaires (exercices, conseils etc) pour pouvoir la prévenir, et surtout lui faire face et la surmonter. Alain Héril est psychothérapeute et sexothérapeute. Thérapeute de couple depuis une quinzaine d’années, il est également formateur et enseigne à l’université.