At Tine wa Azzaytoune
Une orchestration en réponse au #Covid19
Pour la première fois au Maroc et dans le cadre de l’installation visuelle «At Tine wa Azzaytoune» de l’artiste Hind Chaouat, la Amharech ArtSpace réinvente son espace en une interface vitrine visible exclusivement de l’extérieur.
Quelques mots sur Hind Chaouat aujourd’hui…
Artiste plasticienne, citoyenne du monde, freedom addict
Quelle est votre façon de travailler ?
Je travaille en plusieurs étapes. J’ai d’abord besoin de me nourrir énormément sans savoir exactement où je vais, je me laisse aller, je lâche prise et j’absorbe énormément.
Ensuite je laisse poser … Après la réflexion, vient la conception et quand je sais exactement ce que je veux je passe enfin à l’exécution.
Je reviens sur mon travail pour y apporter les derniers détails avant de le considérer prêt à le présenter au public. Je suis très exigeante. Je recommence jusqu’à l’obtention du résultat escompté.
Pourquoi cet intérêt pour la nature ?
Je me suis toujours intéressée à la nature. Avec « Pachamama » j’ai rendu hommage à la terre mère à l’occasion de Manifesta 12, la Biennale européenne de l’art contemporain qui s’est tenue à Palerme en 2018. Ma série de photos de ciels « Heaven & Earth » nous interroge sur l’interaction du soleil avec l’atmosphère. La nature est l’essence même de la vie. Sans nature on cesserait d’exister, alors qu’elle, bien au contraire, n’a pas besoin de nous. La nature finit toujours par reprendre ses droits. On lui doit le respect. On a bien vu pendant le confinement comment le plus grand trou de la couche d’ozone s’est refermé, les dauphins nageaient dans les canaux de Venise, le ciel gris de New Delhi est enfin redevenu bleu …
Quel message vous cherchez à véhiculer à travers AT TINE WA AZZAYTOUNE ?
Je ne cherche pas à véhiculer un message. Je laisse le spectateur libre de ressentir l’œuvre à sa manière. J’ai juste cherché à transmettre ce sentiment d’étouffement que nous avons tous vécu à cause du confinement, surtout pour les personnes qui se trouvaient en ville à ce moment là, c’est un sentiment opposé à celui de liberté lorsqu’on est dehors en pleine nature.