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A chaque étape de la vie, ses habitudes alimentaires!

By décembre 6, 2019 Parents

Impliqué dans toutes les étapes de la vie reproductive d’une femme, le gynécologue peut nous mettre en garde quant à notre hygiène de vie. Avec le docteur Senhaji Wassym Rhazi, gynécologue à Casablanca, on tente de préciser quelles sont les circonstances où les excès alimentaires et une sédentarité trop importante peuvent entraîner de sérieux désagréments.

Texte Mélanie Wilms · Photo DR

 

«Chaque femme ayant ses spécificités, il convient de rappeler qu’il est nécessaire de s’adresser à son médecin traitant afin de définir la pilule la plus adéquate. Cette recherche peut parfois demander un peu de temps.»

Si l’alimentation et l’activité physique sont, d’ordre général, les clés d’une santé florissante, à certains stades de la vie d’une femme, l’observation méticuleuse de l’équilibre énergétique et de la qualité des prises alimentaires est d’autant plus impactante.

Les montagnes russes hormonales
A l’adolescence, le véritable chamboulement hormonal que connaissent les jeunes filles, entraîne immanquablement des conséquences physiques (poussée des seins, poils du pubis, règles) et psychologiques (dépression, laisser-aller…). Ces perturbations peuvent ainsi conduire à des bouleversements comme l’anorexie mentale, l’obésité ou plus simplement participer à l’adoption de mauvaises habitudes alimentaires. Cette période étant chez certaines, synonyme de recherche de contraception, il convient de rappeler que la contraception hormonale (pilule), accusée à tort d’être la cause de la prise de poids, n’est au fait responsable que de l’augmentation de l’appétit qu’il faudra juguler. Toutefois, afin de contrer les risques de prise pondérale, la jeune fille doit, dès le départ, être particulièrement attentive à ses apports énergétiques. Enfin, la péri-ménopause, est une autre période particulièrement délicate sur le plan hormonal. Caractérisée par une perturbation des rapports hormonaux œstrogènes et progestatifs, notamment une augmentation du taux de testostérone, la ménopause engendre très souvent un surpoids de type androgénique (masculin), c’est-à-dire principalement au niveau du ventre. Ainsi, plus encore qu’un régime alimentaire strict, c’est une activité physique régulière et soutenue qui peut permettre à la femme de voir disparaître cette graisse disgracieuse. Notons que plus elle est entreprise tôt, mieux le corps sera préparé.

Un syndrome métabolique en recherche d’équilibre!
Particularité concernant 5 à 10% des femmes, le syndrome des ovaires micro-polykystiques se caractérise par des symptômes cliniques tels que la prise pondérale, l’acné, l’hyperpilosité et des cycles irréguliers longs. Ces symptômes sont tous liés à une hyperandrogénie, c’est-à-dire une augmentation de la testostérone (hormone mâle). Substratum physiopathologique du syndrome des ovaires micro-polykystiques, la résistance à l’insuline tend à prédisposer ces femmes au diabète. La prévention est dès lors de mise. Se traduisant également par la présence, au niveau des ovaire, d’un excès de petits follicules mis en concurrence, ce syndrome peut également être synonyme de difficulté à enfanter. En effet, lorsqu’aucun follicule n’arrive pas à être dominant, on observe des cycles anovulatoires. Notons qu’en équilibrant ce syndrome métabolique au travers d’une diminution significative de la masse corporelle, par la pratique du sport et par l’adoption d’un régime adéquat, la femme peut lutter efficacement contre l’accroissement de ses effets, enrayer son insulino-résistance et régulariser ses cycles.