De tous temps, les femmes ont participé aux soins des blessés et malades mais longtemps elles sont restées cantonnées à des rôles subalternes. Ce constat n’étant plus d’actualité aujourd’hui, on reconnait aux femmes médecin une approche différente et appréciée de leur profession et de leur interaction avec les patients. Dans certaines facultés de médecine, les étudiantes sont d’ailleurs majoritaires.
Florence Nathingale, la pionnière des soins infirmiers modernes
Née à Florence en 1820, au sein d’une famille britannique aisée, Florence Nightingale découvre sa vocation d’infirmière lors d’un épisode de grippe qui touche toute sa famille. Souhaitant consacrer sa vie à s’occuper des malades, elle devra faire face à la réticence de son entourage. A l’occasion de la Guerre de Crimée, où les soldats anglais malades ou blessés meurent par milliers par manque de soin, elle démontre la force de ses convictions en organisant une vaste intervention humanitaire sur place, amenant équipements et personnel médical sur le front. En améliorant les conditions de vie, l’hygiène et les soins prodigués aux soldats, elle aide à réduire drastiquement le taux de mortalité. Ce résultat la couvre de gloire lors de son retour au pays où elle fera désormais figure d’autorité dans le monde de la médecine.
Professeur Hakima Himmich : engagée contre le SIDA et l’exclusion
Agée de 73 ans, cette native de Meknès se tourne vers des études de médecine très exigeantes. Promise à une brillante carrière au sein des meilleurs hôpitaux parisiens, Hakima Himmich décide pourtant d’exercer au Maroc, où elle pressent que ses capacités seront plus utiles. Dans les années 1980, elle est confrontée à l’apparition du virus du SIDA, le début d’un engagement sans faille contre cette maladie infectieuse et contre l’exclusion qu’elle entraîne. En 1993, elle fonde l’ALCS au Maroc dont elle sera présidente, en plus de ses fonctions de chef de service des maladies infectieuses du CHU Ibn Rochd de Casablanca, maître de conférence et professeur universitaire. Elle est aujourd’hui considérée à juste titre comme l’une des plus éminentes spécialistes dans le domaine.
Latifa Gharbaoui, savoir et savoir-faire
Latifa Gharabaoui obtient son doctorat en médecine à l’Université Mohammed V de Rabat en 1988, avant de poursuivre différents stages et internats en France et au Maroc où de nombreuses bourses d’excellentes lui permettent de se doter d’une expertise rare en radiodiagnostic musculo-squelettiques. A la fin de ses études, elle se décide à exercer sa vocation aux Etats-Unis, où elle officie en tant que radiologue au Health Science Center de l’Université du Texas ainsi qu’au Memorial Hermann Hospital, tous deux à Houston.
Elle a désormais intégré les rangs du prestigieux Leading Physicians of the World, membre de l’Association internationale des professionnels de la santé qui souligne, outre son expertise, sa volonté d’améliorer la qualité de vie des patients grâce aux valeurs de communication et de sécurité.