Outre la détente et le plaisir qu’ils offrent, les rapports sexuels sont un moment privilégié de complicité entre les futurs parents. Mais, les transformations physiques et psychologiques de la femme peuvent freiner cet élan. Dès lors, une nouvelle sexualité est à explorer en couple. Explications.
Une sexualité heureuse pendant la grossesse permettra des retrouvailles plus faciles après l’accouchement
Les études réalisées montrent qu’il y a plusieurs réalités chez la femme enceinte. Il peut toujours y avoir une sexualité érotique, mais apparaissent aussi une sexualité de femme-maman (et d’ailleurs aussi de partenaire-papa) avec leurs vécus émotionnels différents, et leurs préoccupations pour la bonne santé de l’enfant. Cela dit, la sexualité continue pour le bien être de chaque partenaire ainsi que pour celui du couple.
Un désir qui change
Au fil des semaines, les relations sexuelles demandent quelques aménagements de confort : la position face à face devient de plus en plus difficile surtout au cours des derniers mois et il faut faire preuve d’imagination. Une sexualité heureuse pendant la grossesse permettra des retrouvailles plus faciles après l’accouchement, il n’y aura pas eu de rupture dans la relation sensuelle. Le désir sexuel des deux partenaires peut changer au fil de la grossesse. Les études statistiques faites sur ce sujet montrent une grande variabilité selon les trimestres de la grossesse et la taille du foetus. « Pour certains, ça ne change pas, pour d’autres, ça augmente, et d’autres encore, ça diminue … Et ce qui fait faiblir le désir de l’un peut augmenter celui de l’autre». Ce qui a une influence directe sur la fréquence des rapports. La compréhension et l’écoute restent indispensables pour l’homme et la femme pour remettre la pendule à l’heure et continuer d’avoir une vie sexuelle épanouie. Et si le désir sexuel n’est pas au rendez vous pour l’un ou l’autre, les deux partenaires ne doivent pas se priver pour autant de rencontres sensuelles, de caresses et de massages….
Des craintes non fondées
Prés de 50 % des femmes craignent que les rapports soient nocifs pour la grossesse. En effet, il arrive qu’un des deux partenaires, à cause de la proximité du bébé, craigne de blesser celui-ci, de le faire souffrir, ou de le réveiller ! En réalité, le foetus est bien à l’abri à l’intérieur du sac amniotique dans l’utérus, un bouchon muqueux situé au niveau du col de l’utérus le sépare de la cavité vaginale. Et surtout, n’hésitez pas à poser des questions au médecin qui suit votre grossesse. Le dialogue au sein de votre couple est aussi primordial. Votre grossesse peut se dérouler sereinement dans ce domaine comme dans les autres.
Conseils pratiques
Les rapports sont contre-indiqués en cas de :
– Menace d’accouchement prématuré sévère : lorsqu’il existe des contractions utérines importantes qui modifient le col, avec une menace d’accouchement prématuré ;
– Placenta prævia : si le placenta est prævia, c’est-à-dire qu’il recouvre le col de l’utérus, le risque serait alors de provoquer des saignements ;
– Lors de la fissure de la poche des eaux, les rapports sont impossibles car le risque infectieux est important. Mais à ce stade vous devriez plutôt penser à partir rapidement pour l’hôpital !