Mélangeant aventure, drame, humour et fantastique, le film redéfinit les représentations féminines dans le paysage cinématographique marocain. À travers une narration protéiforme et une imagerie ludique, « Reines » ouvre la voie à de nouveaux récits pour façonner un imaginaire plus inclusif.
« Reines » marque un tournant dans le paysage cinématographique marocain avec sa proposition audacieuse et originale. Yasmine Benkiran, inspirée par le désir de présenter des représentations différentes des femmes marocaines, nous emmène dans un voyage captivant à travers le Maroc. Le film commence avec Zineb, interprétée par Nisrin Erradi, qui s’évade de prison pour sauver sa fille des autorités. Lorsqu’elle prend en otage la conductrice d’un camion, Asma, jouée par Nisrine Benchara, une cavale périlleuse débute dans les montagnes de l’Atlas.
La force de « Reines » réside dans sa capacité à transcender les frontières des genres cinématographiques. Yasmine Benkiran livre un conte d’aventure qui évolue au fil du récit, passant du ludique au drame, en passant par l’action et le fantastique. Cette approche protéiforme permet à chaque personnage de prendre vie dans le cadre, offrant une profondeur et une complexité à l’histoire. Le film défie les attentes conventionnelles en proposant une expérience cinématographique riche en émotions et en surprises, où le plaisir du spectateur est au centre de l’œuvre.
Dans « Reines », Yasmine Benkiran remet en question les représentations traditionnelles des femmes, tout en explorant la masculinité toxique et les dynamiques familiales. Les personnages masculins du film sont dépeints avec nuance, montrant à la fois les aspects toxiques et positifs de la masculinité. Le trio de femmes, Zineb, Inès (interprétée par Rayhan Guaran) et Asma, forme une famille improbable qui trouve une harmonie inattendue lors de leur périple. Le film propose ainsi une réflexion sur la réinvention de la famille et l’émancipation individuelle.