Le cyberharcèlement continue de sévir. Malgré les efforts déployés pour sensibiliser et prévenir ce phénomène, de nombreuses personnes, en particulier les jeunes, les femmes, et les minorités ethniques et sexuelles, restent vulnérables aux violences numériques
Chaque année, le mois de novembre est dédié à la lutte contre les violences en ligne, avec deux dates clés :
- le 9 novembre : la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école
- le 25 novembre : la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
A cette occasion, Kaspersky s’engage à poursuivre son travail de sensibilisation et de protection sur ce sujet aussi étendu que préoccupant.
Les femmes et les jeunes en première ligne
En août dernier, une étude du centre francilien pour l’égalité femmes-hommes a révélé que parmi les 200 000 femmes victimes de violences conjugales, neuf sur dix sont également confrontées à des cyberviolences. Le plus souvent, leurs partenaires procèdent en installant un logiciel espion sur leur smartphone pour en prendre le contrôle.
Du côté des enfants et adolescents, une enquête menée en juin par Audirep pour l’association e-Enfance révèle qu’un quart des familles (25%) ont déjà été confrontées à des cas de cyberharcèlement impliquant des mineurs, parfois dès le passage de leurs enfants à l’école primaire. L’étude Cybermois réalisée par Kantar pour Kaspersky en octobre révèle qu’un Français sur cinq installe un contrôle parental pour ses enfants. Si 87 % des parents disent se préoccuper des activités numériques de leurs enfants de moins de 15 ans, 13 % les laissent encore naviguer en ligne par eux-mêmes.
Prévenir, protéger et agir
Face à l’ampleur du phénomène, Kaspersky souhaite revenir sur les modes opératoires du cyberharcèlement, mais surtout donner les outils nécessaires pour s’en protéger et répondre aux actes des cyberharceleurs.
Les experts de Kaspersky sont disponibles pour aborder en détail les problématiques autour de cyberharcèlement, de stalkerwares ou encore de bonnes pratiques numériques
Le cyberharcèlement peut cibler quiconque possède une présence en ligne, et sa portée doit beaucoup à la versatilité des moyens à disposition des cyberharceleurs. Ordinateurs, smartphones, tablettes, réseaux sociaux, SMS, forums et espaces de chats en ligne sont autant de passerelles pour faire des ravages, sans contrainte de temps ni de lieu.
Les multiples visages du cyberharcèlement
Le cyberharcèlement se manifeste sous différentes formes, pouvant toutes avoir des conséquences dévastatrices pour les victimes, avec des incidences à long-terme sur leur santé mentale voire des répercussions sur leur santé physique. Il peut impliquer l’exclusion de certains cercles de discussion, la divulgation d’informations privées sur un individu sur des réseaux publics afin de l’humilier (outing), les messages malveillants envoyés à répétition pour blesser quelqu’un, le partage non consenti de photos intimes, des menaces, des insultes, ou encore la création de faux profils dans le but de porter atteinte à la réputation de la victime. La persistance du cyberharcèlement en ligne met en évidence l’urgence de sensibiliser et de prévenir ces comportements nuisibles, tout en soulignant l’importance de soutenir les victimes et de promouvoir un climat de respect et de bienveillance sur la toile.
Concernant le cyberharcèlement visant les plus jeunes, Kaspersky a établi un petit état des lieux sur la question et rassemblé des ressources et des recommandations pour protéger les enfants ici.
Quant aux formes de harcèlement en ligne concernant plus largement les adultes, a fortiori les femmes, Kaspersky s’applique notamment à lutter contre le cyberstalking, au travers de la lutte contre les stalkerwares, des logiciels qui permettent d’espionner la vie privée d’un tiers par le biais d’un appareil connecté, installés à l’insu de son propriétaire. Les stalkerwares sont particulièrement utilisés dans le cadre des violences conjugales, et permettent au bourreau de renforcer l’emprise qu’il exerce sur sa ou ses victimes.
Pour plus d’informations sur les stalkerwares, vous pouvez écouter cette conférence de Kaspersky, en partenariat avec l’Observatoire des violences faites aux femmes, la cellule cybercriminalité de la Préfecture de Police de Paris, et l’influenceuse TheGingerChloe.
Si vous pensez être la victime d’un stalkerware, Kaspersky est à l’initiative et soutient le projet TinyCheck, un outil permettant de vérifier discrètement la présence de logiciels espions sur votre appareil.
Les Conseils de Kaspersky pour se protéger contre le harcèlement en ligne :
- Modifiez vos paramètres de sécurité
Analysez les paramètres de vos comptes de réseaux sociaux et configurez-les de sorte à rendre vos comptes les plus confidentiels possibles, en utilisant des pseudonymes neutres, en limitant la visibilité de vos publications ou encore en désactivant les paramètres de géolocalisation.
Si vous souhaitez obtenir des conseils ciblés, en fonction du type d’utilisateur de réseau que vous êtes, rendez-vous sur le quiz ShareAware.
Rendez-vous également sur le Privacy Checker de Kaspersky pour obtenir des conseils ciblés vis-à-vis des paramètres de confidentialité de vos différents réseaux sociaux, mais également pour tester la robustesse de vos mots de passe
- Sécurisez votre PC et votre téléphone
La protection de vos données ne pourra pas suffire si vos appareils sont piratés. Pour prévenir le cyberharcèlement, il faut donc vous assurer de protéger vos appareils en plus de vos données. Méfiez-vous des réseaux Wi-Fi publics, qui peuvent être facilement piratés. Pour vous connecter au réseau d’un café ou d’un hôtel, utilisez un réseau privé virtuel (VPN) pour empêcher quiconque d’intercepter vos communications.
Un VPN cachera également votre adresse IP, celle-ci pouvant être utilisée pour tracer le compte de votre fournisseur d’accès à Internet, et par la même occasion, votre adresse, votre numéro de carte de crédit, etc.
Faites attention où vous laissez votre smartphone. Il est assez facile d’installer un logiciel espion sans laisser de traces, en peu de temps. Installez une solution de sécurité, même gratuite, efficace contre les logiciels espions.
Assurez-vous que votre téléphone et votre ordinateur soient protégés par un mot de passe fort, difficile à deviner, et modifiez-le régulièrement. De plus, n’oubliez pas de toujours vous déconnecter de vos comptes une fois que vous avez terminé de les utiliser. Évitez de rester automatiquement connecté à vos comptes de réseaux sociaux.
- Agissez immédiatement en cas de cyberharcèlement
Faites clairement comprendre au cyberharceleur que vous ne souhaitez pas être contacté. Écrivez-leur en les prévenant que s’ils continuent, vous contacterez la police. Ne communiquez plus avec eux une fois que vous avez envoyé l’avertissement. S’ils continuent, contactez la police.
Si vous croyez que quelqu’un vous surveille au moyen d’un logiciel espion, n’utilisez pas votre propre ordinateur ni votre téléphone pour obtenir de l’aide, mais empruntez le téléphone d’un membre de votre famille ou d’un ami. Demandez à un professionnel d’analyser vos appareils à la recherche de logiciels espions ou d’autres signes de comptes compromis.
- Modifiez tous vos mots de passe
Dans le cas du harcèlement sur les réseaux sociaux, utilisez vos paramètres de confidentialité pour bloquer la personne, puis signalez l’abus au réseau.
Si vous avez reçu des mails insultants ou menaçants, vous connaissez sans doute le fournisseur d’accès à Internet du harceleur : il s’agit de la partie qui suit le symbole @ dans son adresse email. Contactez abuse@domainname ou postmaster@domainname. La plupart des fournisseurs d’accès à Internet prennent très au sérieux le cyberharcèlement. Dans le cas de la messagerie Gmail, vous pouvez utiliser un mécanisme de signalement à l’adresse https://support.google.com/mail/contact/abuse.
Si vous pensez qu’un cyberharceleur pourrait vous harceler au travail, dites-le à votre employeur.
Gardez des copies de toutes les communications concernées, y compris les vôtres, les rapports de police et les emails provenant des réseaux. Sauvegardez les preuves sur une clé USB ou un disque externe.