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Mère à 40 ans, pourquoi est-ce plus risqué?

By mars 25, 2019 Bien-être

Il ne vous a pas échappé que l’on est maman de plus en plus tard. Etudes plus longues, mariage plus tardif, envie d’avancer dans sa carrière avant de voir sa famille s’agrandir… les raisons sont multiples. Mais qu’est-ce que cela change? Pourquoi dit-on qu’il est risqué d’attendre? Petit tour de la question et rencontre avec le docteur Lebbar Mohamed El Ghali, qui nous parle des règles à respecter pour que tout se passe bien.

Texte Michèle Desmottes · Photo DR

 

«Depuis l’arrivée de la contraception, on a séparé sexualité et procréation. Cela a permis de libérer les femmes, ce qui est positif. Dans le même temps, cela a donnée l’idée que l’on peut faire un enfant quand on veut mais c’est plutôt quand on le peut!»

 

Plus on tarde, plus la fertilité est réduite
La nature est injuste! Si l’homme fabrique des spermatozoïdes toute sa vie. Au contraire, la femme naît avec un capital d’ovocytes constitué quand elle est encore au stade de fœtus de 3 mois. Ce qui veut dire qu’à l’âge de 40 ans, les ovocytes sont non seulement moins nombreux mais aussi plus âgés! Leur qualité est en déclin, ce qui explique le risque d’anomalies chromosomiques, notamment les trisomies 13, 18 ou 21, cette dernière étant le mongolisme). Il existe également des causes extérieures : certaines chimiothérapies peuvent détruire les ovaires. Quant au tabac, il serait un poison pour l’ovocyte, des études ont montré que les femmes qui fument sont ménopausées deux à trois ans plus tôt en moyenne que celles qui ne fument pas.

Plus on avance en âge, plus la grossesse est à risque
S’il n’y a pas encore suffisamment d’études pour avancer des chiffres exacts, il semble cependant avéré qu’au-delà de 43, 45 ans, les risques de complications vasculaires, d’hypertension artérielle, de diabète, d’accouchements prématurés et de césariennes sont plus nombreux. D’où l’importance de faire un bilan de santé et être particulièrement bien suivie tout au long de sa grossesse, il en va de la santé de la mère comme de l’enfant.

 

Selon les statistiques, si on fait l’amour une fois par semaine, on a 15% de chances d’avoir un enfant au bout d’un an, si on fait l’amour tous les jours, ce taux monte à 80 %, quand tout va bien et que la femme est âgée de moins de 30 ans. Ce pourcentage n’est plus que de 40 à 45 % lorsque celle-ci atteint l’âge de 40 ans. Et il continue ensuite à diminuer très vite.

 

Conseils aux futures mamans de plus de 40 ans.
Quel conseil donneriez-vous aux femmes de 40 ans qui n’arrivent pas à tomber enceinte?
Il ne faut pas attendre. En principe, il est conseillé aux femmes qui n’arrivent pas à tomber enceinte au bout d’un an, de consulter. Quand elles arrivent à l’âge de 38 ans, mieux vaut le faire plus vite, après 6 mois par exemple. Quand elles ont vécu une fausse-couche, elles peuvent être tentées d’attendre trois, voire quatre mois. Or le temps presse, mieux vaut faire un bilan plus rapidement et si aucune raison de fausse-couche n’est trouvée, songer à une aide médicale, une Fécondation In Vitro ou insémination artificielle.

En cas de grossesse au-delà de 40 ans, faut-il obligatoirement faire une amniocentèse?
Ce n’est qu’après avoir étudié les marqueurs sériques (suite à une prise de sang maternel) et avoir pris en compte les mesures d’échographie que l’on déterminera le risque de trisomie.  S’il est élevé, on procèdera alors à une amniocentèse.