fbpx

Ghita Mizdid Un combat pour le don d’organes et l’égalité des genres au Maroc

By avril 23, 2025 Actu

Médecin en formation et créatrice de contenu engagée, Ghita Mizdid fait entendre sa voix sur des sujets essentiels. Avec son documentaire poignant
(Ton cœur m’a sauvé), elle brise le tabou du don d’organes au Maroc. Mais au-delà de cet engagement, elle milite aussi pour l’égalité des genres et le renforcement des droits des femmes. Entre convictions personnelles et réalités professionnelles, elle nous livre son regard sur les défis à relever.

 

Je suis inspirée par toutes les femmes marocaines qui se sont illustrées dans divers domaines : artistique, scientifique, sportif… Parmi elles, Bouchra Baibano, alpiniste, et Rajaâ Cherkaoui, chercheuse en physique nucléaire, que j’ai interviewées.

 

Quels sont, selon vous, les principaux défis qui restent à relever pour garantir une véritable égalité des droits entre les femmes et les hommes au Maroc ?
Je trouve que la première chose, c’est la vision de la part des femmes. On a encore une vision d’infériorité qui se voit inférieure aux hommes et donc qui n’arrivent pas vraiment à s’imposer vis-à-vis des hommes. Pour moi, c’est une chose d’un côté. Il y a aussi la part de la communication autour de ça, mais pas une communication qui se passe que chaque 8 mars.

La Journée des droits des femmes est souvent perçue comme une célébration, mais aussi comme un rappel des combats à mener. Pour vous, quel est le message essentiel que cette journée doit porter ?
Ce n’est pas une journée qui doit simplement rappeler le combat, car ce combat est quotidien. Le principal message est de ne jamais cesser de lutter pour les droits des femmes, que ce soit le 8 mars, le 10 mai ou le 16 août.

Dans votre parcours personnel ou professionnel, avez-vous été confrontée à des inégalités de genre ? Comment les avez-vous surmontées et quelles évolutions souhaiteriez-vous voir ?
Dans le domaine médical, encore largement dominé par les hommes, j’ai été confrontée à des inégalités, notamment en étant évincée de certaines responsabilités. Certaines de ces inégalités ont pu être surmontées, d’autres persistent car il s’agit d’un cercle vicieux. Une évolution souhaitable serait la mise en place de commissions indépendantes chargées de veiller à l’égalité de genre dans chaque domaine, sans être influencées par les décideurs en place.

Le Maroc a connu plusieurs avancées en matière de droits des femmes ces dernières années. Quel changement ou réforme vous semble aujourd’hui prioritaire pour renforcer ces acquis ?
Il est essentiel que chaque secteur, public ou privé, mette en place des garde-fous pour garantir l’égalité salariale, des droits et des opportunités. Une réforme nécessaire serait d’éviter la logique des quotas qui place les femmes dans des postes par obligation plutôt que par compétence. L’accès aux responsabilités doit être basé sur le mérite, indépendamment du genre.

Quelles femmes marocaines, d’hier ou d’aujourd’hui, vous inspirent le plus et pourquoi ?
Je suis inspirée par toutes les femmes marocaines qui se sont illustrées dans divers domaines : artistique, scientifique, sportif… Parmi elles, Bouchra Baibano, alpiniste, et Rajaâ Cherkaoui, chercheuse en physique nucléaire, que j’ai interviewées. J’admire aussi des figures historiques comme Kherboucha et Fatima Al-Fihriya. Toutefois, la femme marocaine qui m’inspire le plus reste ma mère.

un documentaire poignant sur le don d’organes au Maroc.
À travers témoignages et analyses d’experts, elle éclaire les défis et tabous entourant cette pratique vitale.