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Respirer!

By septembre 25, 2019 Bien-être

Difficulté de concentration, ralentissement du système digestif, mauvaise gestion du stress, impossibilité de se détendre ou encore fatigue chronique, figurent parmi les désagréments que peut entraîner une mauvaise respiration.  Avec Tamara Tufani, professeur de yoga et fondatrice de Dar Yoga, on tente d’appréhender la nécessité de respirer par le ventre et de prendre davantage conscience de sa respiration.

 

 

Lorsque l’on est pris dans la turpitude du quotidien et de ses nombreuses tâches, la respiration fait partie de ces automatismes qui finissent par passer tout à fait inaperçus.  Mais parce que le souffle c’est la vie, être attentif à la qualité de sa respiration est essentiel. Gage de bien-être, la pratique de la respiration abdominale, lente et régulière permet d’apporter plus d’oxygène aux organes et aux cellules, leur permettant ainsi de mieux réaliser leurs fonctions.

Stop à l’automatisme
Pour véritablement prendre conscience de sa respiration, il est nécessaire de porter son attention sur les différentes manifestations du souffle dans son corps, c’est-à-dire tenter de remarquer et de reconnaitre les changements de sensations que la respiration provoque à différents endroits du corps. Pour plus de facilité, il est préférable de rester immobile en s’allongeant ou en s’asseyant confortablement, de fermer les yeux pour mieux se concentrer et de placer une main sur l’abdomen et l’autre sur la poitrine. Prendre le temps de ressentir les différentes sensations relatives à la respiration permet de rendre le souffle plus harmonieux. Ainsi, on saisit davantage les mouvements subtils du corps, l’abdomen qui gonfle et se dégonfle, et les changements de température à chaque respiration : ressentir l’air frais que l’on inspire et l’air chaud que l’on expire.

Un souffle apaisant
La respiration abdominale influe également sur le mental. Elle permet de calmer et d’apaiser ses agitations en facilitant le basculement du système nerveux entre mode sympathique et mode parasympathique. Naturellement prédisposé à se replacer après chaque stimulation en mode parasympathique, synonyme de calme et détente, le système nerveux, aujourd’hui constamment sollicité, peut rester bloqué en mode sympathique. Notons que ce mode «défensif» entraîne une respiration thoracique, une augmentation du rythme cardiaque et un affaiblissement du système immunitaire. Dans le yoga, tout comme dans le Tai chi ou la médecine chinoise, les maladies physiques sont considérées comme étant le résultat d’un blocage énergétique ou d’une mauvaise circulation de l’énergie vitale (Prana ou Chi). Cette circulation peut être favorisée par un exercice de respiration appelé Anuloma Viloma. Il consiste à respirer en bouchant alternativement chaque narine. Influençant notre énergie vitale, la respiration entraîne outre un apport en oxygène, un massage interne de certains organes, ce qui impacte favorablement toutes les fonctions vitales du corps.

 

Une routine inspirante!     
– Premièrement, il est nécessaire d’apprendre ou d’approfondir la maîtrise de la respiration abdominale auprès d’un professionnel.
– Une fois les techniques maîtrisées, deux fois par jour, prendre 5 minutes pour contrôler et corriger la manière dont on respire jusqu’à ce que cela devienne automatique.
– De préférence, pratiquer la respiration abdominale consciente au réveil et avant le coucher.
– Au quotidien, user de la respiration comme d’un outil afin de mieux gérer ses émotions, voire même de les anticiper.
– Afin de nettoyer l’organisme et retrouver la vitalité, opter pour l’exercice «Kapalabhati», consistant chaque matin à expulser l’air résiduel des poumons à travers des expirations courtes et intenses par le nez.
– Pratiquer une bonne hygiène respiratoire est essentiel pour soi, et pourquoi pas l’enseigner à son enfant?