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Écrans : un danger social pour enfants et ados

By mars 10, 2025 Actu

Les écrans, omniprésents dans la vie des jeunes, peuvent affecter leurs compétences sociales et devenir un refuge face aux défis émotionnels. Loubna El Mdaoui, psychologue clinicienne, analyse ces impacts et propose des solutions.

 

Chez les plus jeunes, le manque d’exposition aux échanges directs peut freiner leur compréhension des expressions faciales et des codes sociaux.

Chez les adolescents, l’omniprésence des écrans favorise le repli sur soi en remplaçant les moments partagés avec proches et amis. «Les échanges numériques ne peuvent rivaliser avec la richesse des interactions humaines», explique Loubna. Une étude de l’Université de Californie (UCLA) confirme que trop d’écrans réduisent la capacité des jeunes à reconnaître et interpréter les émotions.

Quand les écrans deviennent un refuge émotionnel
Les écrans peuvent servir de refuge face aux défis émotionnels, scolaires ou familiaux. «Ils apportent un soulagement temporaire, mais ne résolvent pas les problèmes sous-jacents», explique Loubna El Mdaoui. Ce recours fréquent peut devenir une stratégie d’évitement, aggravant l’isolement social, les tensions familiales et provoquant des troubles comme l’insomnie ou une baisse de l’estime de soi. «Les jeunes risquent de ne pas apprendre à gérer leurs émotions et à relever les défis du quotidien», alerte-t-elle.

Des solutions pour limiter les impacts des écrans
Pour prévenir ces effets, Loubna El Mdaoui conseille aux parents de favoriser des échanges authentiques en famille et de limiter l’utilisation des écrans. Elle recommande des activités enrichissantes comme les jeux, le sport ou les loisirs créatifs. Aider les jeunes à exprimer et gérer leurs émotions dans un cadre bienveillant est également essentiel. «Les écrans doivent rester des outils, pas des substituts aux relations humaines», conclut-elle, en appelant à un usage équilibré et réfléchi.

 

AVIS DU PRO

Loubna El Mdaoui
Psychologue clinicienne et psychothérapeute

Quelles approches thérapeutiques proposez-vous pour aider les familles à équilibrer l’usage des écrans et les interactions sociales ?
Il est crucial d’identifier les moments où les écrans perturbent les échanges, comme pendant les repas ou les réunions de famille, et de mettre en place des règles simples, comme des «temps sans écrans».
L’approche systémique est particulièrement adaptée, car elle se concentre sur les interactions entre les membres de la famille. Elle permet de restaurer une communication positive et d’encourager des alternatives aux écrans, comme des activités partagées ou des projets collectifs.
L’objectif est de renforcer les liens familiaux tout en favorisant un usage plus équilibré des technologies.