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Leila Cherif, un exemple d’engagement

By décembre 10, 2019 Actu

A la tête de la première association marocaine labellisée RSE depuis 2012,  Leila Cherif n’est pas peu fière du travail accompli par L’Heure Joyeuse auprès des enfants et familles en difficulté. Elle partage avec nous ses espoirs, ses coups de gueule mais aussi son actualité.

Texte Sanaa eddaif

 

Quelle est l’action que vous menez en ce moment ?
Nous sommes très heureux de faire partie d’une alliance internationale regroupant plusieurs pays issus des continents américain, européen et africain. Une alliance mise en place grâce à notre partenaire de plus de 13 ans : la fondation d’Auteuil. Il s’agit de mettre nos savoirs en commun pour améliorer les outils de chacun et aller vers une labellisation de chaque partenaire.
Apprentis d’Auteuil est une grande association en France qui regroupe plus de 2500 centres. C’est grâce à eux que nous avons pu former nos éducateurs et que des chantiers internationaux pour enfants en difficulté ont été mis en place. Nous nous sommes tous rencontrés pour la troisième fois, entre membres de cette alliance internationale, à Casablanca du 16 au 18 décembre dernier.
Plus localement, nous sommes fiers d’avoir pu insérer 419 jeunes en formation, 410 en emploi et 167 en stage d’insertion en entreprise. Et cela grâce à un système d’intermédiation dédié aux jeunes qui ont quitté l’école à partir du primaire, du collège ou qui sont de niveau bac.

Avez-vous un coup de gueule à partager avec nous ?
Mon coup de gueule est très lié à la situation internationale actuelle. Les grands de ce monde doivent impérativement trouver des solutions aux grands conflits internationaux car c’est de là que résulte le terrorisme que nous vivons aujourd’hui.
J’ai un autre coup de gueule, plus national celui-ci : oui, la jeunesse a besoin de solutions et oui, elle a besoin d’emplois mais on doit être conscients que ce n’est pas qu’aux associations de gérer cela. L’Etat et le milieu associatif doivent travailler de concert.

Si vous deviez remercier quelqu’un aujourd’hui pour l’accomplissement de l’Heure Joyeuse, qui serait-ce ?
J’aimerais remercier certaines personnes en particulier. D’abord les membres bénévoles de tous les comités qui se sont succédé à L’Heure Joyeuse, sans qui rien n’aurait été possible. Je remercie aussi les bénévoles actifs au niveau des services et le personnel de L’Heure Joyeuse qui est tout simplement génial : dévoué, très humain et toujours en quête de professionnalisme.

Si on vous accordait un seul et unique vœu, lequel serait-il ?
Ce serait que le monde retrouve plus de sérénité et que chacun puisse maîtriser sa vie. J’ai le sentiment que désormais, nous ne savons plus ce qui peut nous arriver du jour au lendemain, c’est effrayant !
Et j’aimerais que L’Heure Joyeuse continue de se développer.

Quand on vous dit «famille», qu’est-ce que ça évoque pour vous ?
Une notion essentielle, surtout chez nous au Maroc et plus encore à L’Heure Joyeuse. Quel que soit le schéma de familles que nous aidons, nous sommes pour la réconciliation. «Rdda dlwalidine», ce concept est très marocain et fondamental pour moi.
C’est ce que je veux partager avec les enfants auxquels nous sommes confrontés et à qui il arrive d’être en conflit avec leur famille. D’ailleurs, ce qui nous aide à faire rentrer ces enfants dans le rang de la citoyenneté, c’est le concept de la famille. Plus personnellement, ma famille a toujours été là pour moi, dans mes moments de doute. C’est elle qui m’a apporté ce dont j’avais besoin pour exprimer cette envie d’associatif.

Bio express
Petite, Leila Chérif avait déjà la fibre associative.
Sa volonté d’aider les personnes autour d’elle à surmonter leurs difficultés a débuté dès sa première année d’études en pharmacie à Nancy, en aidant d’abord en donnant des cours de français
à ceux qui ne maîtrisaient pas encore la langue.
Son premier contact avec l’Heure Joyeuse fut une opération de dons de médicaments. Ensuite, Leila Cherif a mordu à l’hameçon
et n’est plus repartie.
D’assesseure puis secrétaire générale à présidente, l’association est son combat.