Les vacances sont un moment idéal pour que les enfants gagnent en autonomie. Idéal… mais très angoissant pour les parents! Voici quelques conseils pour apprendre à les lâcher à tout âge.
Organisez une surveillance rapprochée mais en lui permettant d’étendre son terrain de découverte, de prendre des risques à sa mesure.
Durant les vacances, les conditions de la vie quotidienne se modifient. On dispose de davantage de temps, on a plus d’activités, on explore des horizons nouveaux. L’espace des possibles s’ouvre. Le petit dernier veut faire du surf, la grande veut sortir en boîte avec des copines… Face à cette demande, les inquiétudes parentales s’amplifient. D’autant plus que, paradoxalement, le temps des vacances représente, pour des pères et mères à l’emploi du temps surchargé, un moment espéré, parfois idéalisé : on va se rattraper, on va compenser, par l’intensité des vacances, la culpabilité de ne pas se sentir suffisamment «bons parents» le reste de l’année. Un espoir doublé d’une forte demande affective de la part des adultes, en attente de retour d’amour, de fusion. Les besoins des uns et des autres ne coïncidant pas toujours, les vacances peuvent alors se transformer en machine à frustration, et à conflit.
Entre 2 et 4 ans, l’âge des premières découvertes.
A cet âge, les petits n’ont pas conscience du danger. Ils s’échappent pour aller voir plus loin. Et plus loin, cela peut être à l’autre bout de la plage. N’ayez pas peur de le laisser essayer. Organisez une surveillance rapprochée mais en lui permettant d’étendre son terrain de découverte, de prendre des risques à sa mesure. Et gardez en tête que, s’il tombe, dans le sable, ce n’est pas grave!
Entre 5 et 12 ans, les après-midi au club, les séjours en colo
Il a envie de s’ouvrir de nouvelles expériences avec des enfants de son âge, tant mieux, même si vous angoissez. De toute façon, il vous faut admettre que vous ne pourrez jamais protéger complètement vos enfants, sauf à leur interdire de grandir! La prise de risque fait partie de l’apprentissage : l’enfant doit éprouver le danger pour le reconnaître et y faire face. Et le sport est un excellent moyen pour y parvenir.
Entre 10 et 14 ans, l’âge des fêtes chez les copains de plage
Vous paniquez encore plus, c’est normal alors, posez des balises. Pas question de laisser l’«adonaissant» partir à l’aventure, quelle que soit sa demande. Mais pourquoi refuser? La grande peur parentale, dans ce cas, c’est bien sûr la mauvaise rencontre et le dérapage de la soirée. Mener l’enquête permet de dissiper les craintes (exiger de rencontrer les copains et les parents, sinon, pas de soirée),… Refuser, c’est aussi craindre que son enfant ne sorte pas de l’enfance.
L’ado de 16-17 ans, l’âge des sorties en boîte
Accident de moto, alcool, voire drogues dures ou relations sexuelles et leurs conséquences,… les risques existent mais, d’un autre côté, impossible d’interdire. Il faut parler clairement des risques et négocier, passer un contrat : «Je te fais confiance, mais je te donne des limites que tu dois respecter.» A chacun de les établir : si l’accident de voiture représente le plus gros risque, organisez le transport; si vous donnez une heure de retour, sanctionnez le retard. Le respect des règles est un gage de tranquillité pour tous : vous pouvez lâcher, ils se sentent protégés (même s’ils râlent violemment!).