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Une œuvre poignante aux couleurs vives : «Mon père n’est pas mort» d’Adil El Fadili

By février 6, 2025 Actu

À Casablanca, l’avant-première du premier long métrage d’Adil El Fadili, «Mon père n’est pas mort», a ému un public nombreux. Entre quête intime et fresque historique, le réalisateur revisite les années de plomb au Maroc à travers les yeux d’un enfant.

«Il s’agit avant tout d’une histoire humaine. Je voulais montrer cette époque à travers les yeux innocents d’un enfant.»
Adil El Fadili

Mardi 7 janvier 2025, au cinéma Megarama de Casablanca, Adil El Fadili a dévoilé «Mon père n’est pas mort» en avant-première. Le film raconte l’histoire de Malik, 10 ans, confronté à la disparition de son père. À travers ce récit sensible, le réalisateur explore la perte, la résilience et l’innocence.

Un récit entre lumière et ombre
Malik et son père Mehdi vivent dans une fête foraine où la vie bascule brutalement. L’arrestation de Mehdi plonge le jeune garçon dans une quête pour le retrouver. Entre la fantaisie des toiles laissées par Mehdi et la dureté du contexte politique des années 70, le film marie contraste et nuance.

Un hommage à la transmission artistique
Le film, qui réunit des acteurs de renom tels que feu Aziz El Fadili, Faouzi Bensaïdi, et Nadia Kounda, offre également une performance touchante du jeune Adam Raghal dans le rôle de Malik. Pour Fatima Atif, actrice principale, ce film est «une passerelle lumineuse entre passé douloureux et réconciliation».
Le choix du réalisateur de tourner en studio, dans un décor recréant le Casablanca des années 70, témoigne d’un souci méticuleux du détail. Cette approche a permis de surmonter des défis de production, notamment des interruptions dues à un budget restreint.

Un cinéma d’émancipation
Récompensé par six prix lors du Festival national du film de Tanger en 2023, dont celui de la meilleure réalisation, «Mon père n’est pas mort» ne se contente pas d’évoquer les blessures du passé. Il propose une réflexion sur l’évolution du Maroc, entre mémoire et espoir. «Ce film est une force de construction», conclut Adil El Fadili.
«Mon père n’est pas mort» promet de marquer durablement les esprits par son humanité et sa poésie visuelle. Un rendez-vous incontournable pour les amoureux du cinéma marocain.