Chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie… Ces mots font souvent peur. Pourtant, les traitements du cancer du sein ont beaucoup évolué. Plus ciblés, moins lourds, et mieux adaptés à chaque femme, ils permettent aujourd’hui de guérir plus et de vivre mieux.
Une chirurgie du sein, plus précise, moins douloureuse, et centrée sur le bien-être des femmes.
Lorsqu’un cancer du sein est diagnostiqué, la chirurgie reste souvent le premier geste thérapeutique.
Il existe deux types d’opérations principales :
– La chirurgie conservatrice, appelée aussi tumorectomie, qui consiste à retirer uniquement la tumeur et un peu de tissu autour, tout en conservant le reste du sein. Elle est souvent suivie d’une radiothérapie.
– La mastectomie, ou ablation totale du sein, est proposée quand la tumeur est plus étendue. Grâce aux techniques de reconstruction, les patientes peuvent aujourd’hui retrouver une silhouette harmonieuse dès la fin du traitement.
La chirurgie de prévention : anticiper le risque
Certaines femmes n’ont pas de cancer, mais présentent un risque très élevé d’en développer un (antécédents familiaux lourds ou mutation génétique comme BRCA1 ou BRCA2). Dans ces cas précis, une mastectomie prophylactique peut être proposée pour réduire le risque. Cette opération, encadrée par une équipe médicale pluridisciplinaire et accompagnée d’un suivi psychologique, permet de diminuer le risque de cancer de 90 %, tout en préservant l’esthétique grâce aux reconstructions immédiates.
Les traitements médicamenteux : agir de l’intérieur
Après ou avant la chirurgie, des traitements complémentaires aident à éliminer les cellules cancéreuses et à prévenir les récidives :
– La chimiothérapie, administrée par cycles, détruit les cellules malades dans tout l’organisme.
– L’hormonothérapie bloque l’action des hormones qui favorisent la croissance de certaines tumeurs.
– Les thérapies ciblées, comme les traitements anti-HER2, agissent spécifiquement sur les cellules cancéreuses en préservant davantage les tissus sains.
– Et dans certains cas, l’immunothérapie vient renforcer les défenses naturelles du corps contre la maladie.
La radiothérapie : consolider la guérison
Souvent utilisée après une chirurgie conservatrice, la radiothérapie vise à détruire les cellules cancéreuses résiduelles dans le sein ou la paroi thoracique. Les techniques actuelles permettent des séances plus rapides, mieux ciblées et donc mieux tolérées. Les effets secondaires sont généralement transitoires et surveillés de près par l’équipe médicale.
L’accompagnement : un pilier essentiel
Les traitements physiques ne suffisent pas à eux seuls : le soutien psychologique, la nutrition, la kinésithérapie, le sport adapté et même les soins esthétiques jouent un rôle crucial dans la reconstruction intérieure. Des associations comme Dar Zhor, NABD-BC2, Les Amis du Ruban Rose ou la Fondation Lalla Salma accompagnent les femmes tout au long de leur parcours pour qu’elles ne se sentent jamais seules.
« Cette grande première au Maroc illustre la volonté du Groupe Akdital d’innover continuellement afin d’offrir à nos patientes des solutions chirurgicales et thérapeutiques à la fois performantes, humaines et adaptées à leurs besoins », a déclaré Dr. Adnane Afifi, chirurgien cancérologue.
Akdital : une première médicale au Maroc
Au Centre international d’oncologie de Casablanca, le groupe Akdital a annoncé la réalisation de la première mastectomie par voie mini-invasive au Maroc, sous la direction du Dr Adnane Afifi, chirurgien cancérologue.
Cette technique, inspirée des pratiques internationales, utilise une incision réduite qui limite la douleur, les cicatrices et le temps d’hospitalisation. Au-delà de la
performance technique, cette approche met la femme au cœur du soin : elle
préserve l’image corporelle et facilite la récupération physique et psychologique.
Une innovation qui confirme la place d’Akdital comme acteur majeur de la
modernisation médicale au Maroc, et ouvre la voie à une chirurgie plus humaine, plus respectueuse et plus douce.
Vers des soins toujours plus personnalisés, plus efficaces et mieux tolérés
Le cancer du sein a largement bénéficié de la recherche clinique, avec des progrès qui ont réellement changé la pratique, souligne Dr Selma Kadiri, oncologue radiothérapeute
– La médecine de précision s’impose avec des traitements systémiques. Des traitements systémiques de nouvelles générations (quand ils sont pertinents) permettent une désescalade en identifiant les patientes pour lesquelles la chimiothérapie apporterait peu de bénéfice.
Le séquençage tumoral met en évidence certaines mutations (BRCA1/2 notamment) et ouvre l’accès à des thérapies ciblées mieux ajustées.
– Les conjugués anticorps–médicament (ADC) délivrent la chimiothérapie au cœur de la tumeur, épargnant davantage les tissus sains.
– L’immunothérapie a trouvé sa place, surtout dans les formes triple négatives, avec des rémissions plus durables chez des patientes sélectionnées.
– La chirurgie est plus conservatrice lorsque les conditions le permettent, avec une reconstruction immédiate de plus en plus proposée pour concilier contrôle de la maladie et qualité de vie.
– Les innovations en radiothérapie apportent gain de précision et de confort grâce aux techniques conformationnelles, à la modulation d’intensité et au
guidage par l’image, permettant un ciblage millimétré, une meilleure protection des organes sensibles et des protocoles raccourcis offrant une efficacité
équivalente avec moins d’effets cutanés et de fatigue.
