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Témoignages engagés pour l’égalité des sexes

By novembre 20, 2023 Parents

Bushra Abdo, présidente de l’Association Challenge pour l’égalité et la citoyenneté, Aisha Alhayyan, présidente de l’Union d’action des femmes, et Elham Belfehili, militante des droits
de l’homme, partagent leurs perspectives sur l’importance de la réforme du Code de la famille.

 

Elham Belfehili, militante des droits de l’homme

«Modifier le Code de la famille est une décision sage qui intervient à point nommé»

« En ce qui concerne la famille, il y a de nombreux aspects qui doivent être révisés », confirme Elham Belfehili, militante des droits de l’homme, soulignant que cette révision est opportune et constitue une décision judicieuse pour résoudre un ensemble de problèmes, notamment celui du mariage des filles mineures, devenu un sujet préoccupant. La montée du problème de la tutelle légale est également préoccupante, car les mères sont incapables de détenir les documents les plus simples pour leurs enfants, tels que le transport scolaire. De plus, il y a des problèmes concernant l’argent acquis entre les époux et la garde des enfants, qui nécessitent une discussion au sein de la communauté pour trouver des solutions. La réforme du Code de la famille est donc une nécessité dictée par la pratique et constitue l’un des enjeux du mois de mars, l’occasion de mettre en évidence les déséquilibres et les valeurs à préserver.
Elle a ajouté qu’Elham Belfehili, le Roi Mohammed VI a souligné que le Code de la famille reconnaît l’existence de lacunes, ce qui rend nécessaire d’apporter des amendements tout en respectant l’esprit consensuel de 2004. La porte-parole ajoute que cet esprit consensuel de 2004 s’est construit sur deux fondements : l’Émirat des Croyants et la conciliation entre les textes juridiques et les conventions internationales.

 

Bushra Abdo, présidente de l’Association Challenge pour l’égalité et la citoyenneté

«La réforme du blog familial tourne la page des erreurs et omissions»

Bushra estime que le communiqué royal publié le 26 septembre 2023, relatif au message royal sur la reconsidération du Code de la famille, fige un moment important dans le processus de réponse aux besoins immédiats des femmes et comble les lacunes révélées par plus de 18 années de mise en œuvre du Code conformément à ses exigences actuelles.
Bushra a ajouté que ce qui était inclus dans le communiqué royal concernant la lettre adressée par le roi Mohammed VI au Premier ministre Aziz Akhannouch ouvre de larges horizons pour créer un nouveau droit à la hauteur des attentes et des aspirations.
Elle a noté que l’application pratique du Code de la famille entraînait de nombreuses lacunes, notant qu’au fil des années et du rythme croissant des changements, la nécessité de revoir le texte actuel est devenue urgente, notamment à la lumière de la nécessité d’aligner les obligations du Royaume sur les accords ratifiés au niveau international.

 

Aisha Alhayyan, présidente de l’Union d’action des femmes

«Nous espérons que cette étape marquera un progrès significatif vers l’égalité des sexes.»

Dans ce contexte, Aisha Alhayyan, présidente de l’Union d’action des femmes, a déclaré dans un communiqué que son organisation avait suivi avec grande satisfaction l’ouverture des ateliers de réforme du Code de la Famille à la suite du message royal adressé par le Roi au Premier Ministre. Dans ce message, le Roi a souligné l’importance de la supervision pratique d’un organe tripartite composé du Ministère de la Justice, de l’Autorité Judiciaire et de la Présidence du Ministère Public. Il a également mis en avant l’importance de respecter l’approche participative en impliquant les institutions constitutionnelles, la société civile et les chercheurs spécialisés. Elle a ajouté : Bien que nous appréciions la procédure adoptée lors de ces ateliers, nous espérons qu’ils marqueront une avancée significative vers la réalisation de l’égalité des sexes et la garantie des droits humains des femmes en alignant le code sur les exigences de la Constitution, en particulier le chapitre 19, les accords internationaux ratifiés et en éliminant toutes les formes d’injustice et de discrimination présentes dans l’actuel Code de la famille, qui ont permis de contourner certains de ses aspects positifs. Nous appelons toutes les forces actives et les acteurs nationaux à participer à ces ateliers, qui renforcent la construction démocratique de notre pays. Elle a poursuivi : Dans le même temps, nous condamnons fermement ce qui a accompagné l’annonce de la modification du Code de la famille, notamment la diffusion de fausses informations, de publications et de vidéos incendiaires sur divers réseaux sociaux. Ces sites promeuvent tous des discours de haine extrême, alimentant intentionnellement la discrimination et l’intolérance fondées sur le genre. Restreindre les droits des femmes et porter atteinte à leur dignité est inacceptable. Les discussions devraient se dérouler dans un esprit sérieux et constructif.
Le respect des différences pour surmonter les lacunes du droit de la famille a une fois de plus suscité des réactions hostiles à l’encontre des droits humains des femmes. Cela a mis en lumière certaines expressions politiques et idéologiques qui n’hésitent pas à recourir à l’intimidation, aux menaces et aux attaques contre un mouvement humanitaire authentique qui a mené des luttes acharnées tout au long de son histoire pour promouvoir l’égalité et les droits humains des femmes, une réalité reconnue.