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Stop à l’ultra-transformé!

By septembre 21, 2019 Bien-être

Chips, confiseries, soupes en sachet, produits laitiers sucrés, céréales du petit déjeuner mais aussi boissons énergétiques et plats préparés, sont autant d’aliments ultra-transformés qui, de nos jours, occupent une place de choix dans nos placards. Ces produits issus de l’industrie agroalimentaire sont à consommer avec modération. Avec le docteur Mounia Ljesic, médecin nutritionniste et diabétologue, on tente de mieux cerner ces aliments controversés.

 

«La meilleure façon de manger moins d’aliments ultra-transformés est de cuisiner! En transformant soi-même ses aliments, on contrôle les ingrédients et on tend à en extraire le meilleur.»

 

Produits alimentaires ou boissons rendus de plus en plus attractifs par les industriels, de par leur prix, leur facilité d’utilisation mais aussi leur conservation longue durée, les aliments ultra-transformés sont le résultat d’un long processus industriel. Tout prêt à être consommés, ces produits restructurés au goût agréable ont toutefois perdu leur valeur nutritive. Pauvres en vitamines et en fibres, ils sont riches en calories et en acides gras saturés.

Une certaine addiction
Au quotidien, presque la moitié des aliments que nous consommons sont  altérés par l’ajout de sel, de sucre, de gras, d’additifs et autres agents de conservation et colorants artificiels. Délétère pour la santé, ce cocktail  expose à un risque non négligeable de survenue de maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et l’obésité, surtout si ces produits sont consommés régulièrement et en grande quantité. Au pouvoir hyperglycémiant élevé, ces astucieuses combinaisons provoquent une appétence accrue voire même des réactions addictives. Notons toutefois qu’une consommation très ponctuelle de ces aliments n’a pas beaucoup d’incidence sur la santé ; le vrai danger résidant dans le fait d’en faire la base de son alimentation.

Des pièges à éviter
Conçus par l’industrie agroalimentaire afin d’attirer toujours davantage l’attention des consommateurs, les aliments ultra-transformés se parent bien souvent d’emballages racoleurs aux allégations alléchantes ou mentionnant la santé ou le terroir. Il convient, de ce fait, de demeurer vigilant quant aux mentions «riche en fibres», «faible en gras», «enrichi en…», «céréales complètes», etc. et de toujours vérifier les étiquettes. Une liste courte et facile à comprendre demeure la meilleure assurance d’un produit peu altéré. Notons qu’au-delà de 5 ingrédients, il s’agit déjà d’un produit très transformé. Il est également préférable de vérifier le pourcentage des nutriments dans le tableau de valeur nutritive : plus de 15% signifie qu’il en contient beaucoup, moins de 5% indique qu’il en détient peu. Notons également, concernant le sucre, que la quantité contenue dans le produit peut être préoccupante lorsque la quantité de sucre est similaire à celle des glucides contenus, ou lorsque le sucre est l’un des premiers ingrédients de la liste de composition du produit. Enfin, rappelons qu’une alimentation saine passe par l’utilisation de produits peu transformés, locaux et mieux bio, et que les végétaux devraient représenter 85% de nos apports.

 

A découvrir…     
Signé Jacques Attali, «Histoires de l’alimentation – De quoi manger est-il le nom» est une vaste fresque qui révèle comment nous sommes passés d’une nourriture variée, naturelle et abondante à des produits alimentaires standardisés, industriels et uniformisés, poisons pour l’homme et la nature. Le livre nous dévoile aussi l’immense puissance économique, idéologique et politique de l’industrie agroalimentaire.