L’association Sourire de Reda a publié son rapport d’activité 2019. Un rapport qui s’articule autour des trois métiers clés de l’association : la sensibilisation, la prévention et l’intervention. Cette année encore, les bénévoles et contributeurs de l’association se sont résolument engagés en faveur de la prévention du suicide.
La helpline Stop Silence a enregistré une hausse des appels de 92 % entre Mars et Juin 2020 par rapport à la même période en 2019
En termes de sensibilisation, Sourire de Reda a renforcé sa présence médiatique on-line et off-line. S’appuyant sur la communauté des influenceurs, l’association a largement diffusé son message #ana-m3ak qui promeut le rôle que chaque citoyen peut jouer dans la prévention du suicide chez les jeunes. Cet appel à la contribution des jeunes n’est pas anodin puisque Sourire de Reda est une des rares associations à donner la part belle à un comité de jeunes dans ses actions de communication (co-animation de conférences de presse, co-gestion des réseaux sociaux, co-organisation d’événements caritatifs…). Une initiative appréciée par les premiers concernés comme l’indique le témoignage d’un membre du comité de jeunes de Sourire de Reda : « Notre rôle est de montrer aux jeunes Marocains qu’ils ne sont pas seuls ; et cela de diverses manières. En tant que jeunes, nous sommes les mieux placés pour comprendre et traduire la souffrance de notre génération».
Dans son rapport d’activité 2019, Sourire de Reda propose en fil rouge une série de mesures qui pourraient contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale de prévention du suicide et qui sont en phase avec les recommandations de l’OMS. Membre actif de cette stratégie nationale, Sourire de Reda s’appuie sur son expertise métier et son expérience terrain pour dresser les contours de ce plan national. Sourire de Reda balaie ainsi l’ensemble du spectre des mesures de prévention du suicide chez les jeunes : le choix des moyens et messages de communication, le rôle et formation des médias, le rôle de la prévention par les pairs, l’importance d’agir en réseau, la place de la « postvention » (c’est-à-dire le suivi des familles endeuillées par suicide) et les facteurs de succès du soutien émotionnel en ligne.
Une mobilisation exceptionnelle en période de crise
Durant la pandémie du COVID- 19, Sourire de Reda a connu un pic de sollicitations et a dû mobiliser des ressources humaines et matérielles sans précédent. En effet, «la helpline Stop Silence a enregistré une hausse des appels de 92 % entre Mars et Juin 2020 par rapport à la même période en 2019. Le taux des appelants évoquant le suicide, lui, n’a pas évolué pendant la pandémie du COVID-19. 65% des appelants parlent d’idées suicidaires et 35% ont commis ou sont sur le point de commettre une tentative de suicide », confie Sourire de Reda.
Dans ce contexte de crise, Sourire de Reda s’est rapidement distingué en prenant part au dispositif de prévention mis en place par Facebook. En effet, le réseau social comprend un mécanisme de repérage et de clôture de comptes des jeunes exprimant des idées suicidaires, avant de les orienter vers les centres spécialisés. Sourire de Reda a ainsi été désignée parmi les associations-relais de référence dans la Zone MENA pour la prise en charge de ces sujets à risque.
Outre ces dispositifs, Sourire de Reda a contribué aux efforts d’accompagnement de l’état d’urgence sanitaire pour combattre le COVID-19 en élaborant «My Care», un guide pratique pour aider les jeunes à mieux affronter le confinement, disponible en versions Française, Arabe et Anglaise sur le site de l’association. Ce guide recèle des conseils pratiques pour accompagner le jeune dans cette période qui peut être source de confusion et d’angoisse.
Le rapport d’activité 2019 de Sourire de Reda est en téléchargement sur le site de l’association : www.sourire2reda.org