À l’heure de se remettre en forme, il peut être intéressant d’aborder le bien-être dans la globalité. Avec Malika El Alami, on tente de mieux comprendre comment la libération de nos blocages émotionnels et de nos blessures intimes peut impacter notre ligne aussi bien que notre joie de vivre.
«Il est essentiel d’avoir la clairvoyance et la lucidité de s’observer à un moment donné, de pouvoir accepter son mal-être et d’en rechercher les causes seule ou accompagnée par un thérapeute»
Nombreuses sont les femmes à avoir déjà ressenti que leurs kilos s’étaient accumulés comme par enchantement. Et pourtant, le mystère n’est en rien insondable. Fatiguée, stressée, découragée? Il y a de fortes chances pour que ces kilos correspondent à des prises alimentaires qui font écho à ces émotions. Ces kilos dits émotionnels peuvent également résulter d’un stockage plus important car, tout comme les émotions peuvent avoir avec du mal à se libérer, les apports alimentaires peuvent être éliminés plus difficilement.
Des symptômes à observer
Le surpoids figure parmi les multiples symptômes que le corps peut nous envoyer lorsqu’il fait face à un mal-être. De ce fait, lorsque nous prenons du poids de manière excessive sans raison apparente, il est indispensable de commencer à s’observer et à s’interroger avec sincérité. Est-ce que je suis en train de vivre une situation qui ne me correspond pas? Est-ce que j’évolue au côté d’une personne qui me convient? Est-ce que je suis confrontée à un deuil (décès d’un proche, divorce, fin de carrière)? Le fait de ne plus contrôler ses sens et de manger en surabondance peut témoigner du fait que nous avons besoin de nous réconforter face à une situation difficile ou d’étouffer une émotion (colère, tristesse, etc.).
Une construction éducationnelle
La corrélation entre la gestion de nos émotions et de nos prises alimentaires découle souvent de notre éducation. Dans notre société, la place importante réservée à la nourriture tant en qualité qu’en quantité ainsi que la place prépondérante de la mère nourricière nous amène à ancrer des automatismes face à la nourriture dans notre inconscient. Ces schémas, nous les répèterons très probablement tout au long de notre vie; d’où l’importance de semer de bonnes graines chez un enfant. Toutefois, comme pour toutes les composantes de l’éducation, il est possible de remettre en question le fait de manger trop gras, trop salé ou de se rabattre sur la nourriture en cas de coups durs.
Une transformation constante
Tout n’est qu’impermanence car à chaque instant l’évolution se poursuit (l’univers, la nature, notre physique, notre façon de penser, …), nous sommes dès lors capable de modifier notre façon de manger suite à une lecture, une rencontre, une sensation. Se discipliner à manger en conscience est également essentiel. Si nous sommes dans le contentement, la gratitude aussi bien au moment de la préparation que lors de la dégustation, nous retrouverons plus facilement une relation saine et décomplexée à la nourriture. L’appareil digestif étant le siège des émotions, en cas de stockage important ou d’inconfort, il peut être salutaire de se tourner vers un thérapeuthe afin de pouvoir nous libérer de nos émotions ou d’aborder nos blessures émotionnelles (rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice) qui entravent notre épanouissement. Ces blessures qui nous viennent d’expériences passées non acceptées dans l’enfance peuvent correspondre à de simples souvenirs marqués par une émotion désagréable ou une absence de sens, ou à d’importants traumatismes. À travers l’hypnose notamment, il est possible d’accéder à notre inconscient et à la somme des mémoires anciennes qui sont gorgées d’émotions et de souvenirs (positifs et négatifs). La méditation et la respiration permettent, elles aussi, de travailler très efficacement à l’harmonisation de l’être et à la libération des blocages énergétiques.
L’hypnose, un outil puissant
Cette technique thérapeutique vise à amener une personne en état modifié de conscience afin de lui permettre d’accéder à son inconscient.
1. Anamnèse : une première séance est entièrement dédiée à la discussion afin de déterminer l’objectif de la personne.
2. Travail d’hypnose : Suivant les suggestions et les questions du thérapeute, elle va pouvoir réveiller ses mémoires anciennes à la lumière du présent.
3. Echange avec le thérapeute : cette discussion va amener la personne à cheminer et à s’interroger sur ses différentes visualisations. En travaillant, le thérapeute et son patient vont souvent se rendre compte que l’objectif initial n’est pas celui sur lequel ils vont continuer à creuser au cours des séances suivantes.
4. Travail en profondeur : Après la séance, la personne va continuer à cheminer et à avoir des ressentis.