Bien décidée à agir en faveur de la biodiversité et de la préservation de l’environnement, la Fondation Yves Rocher continue, chaque année, avec son programme «Terre de Femmes» de mettre en lumière le travail exemplaire de femmes à travers le monde en faveur de l’environnement. Le 16 mars dernier, c’était au tour des femmes marocaines d’être saluées. Retour sur les projets des lauréates.
«Le Prix Terre de Femmes se raconte et se définit en deux mots. Essentiel, avec la terre sans laquelle nous ne pourrions vivre et Force, celle des femmes, toujours plus déterminées à œuvrer pour la planète, pour les autres et les générations futures.»
Un prix féminin pluriel
Présent dans pas moins de 11 pays dont la Turquie, le Portugal, l’Italie ou encore l’Allemagne, le prix «Terre de Femmes» salue, depuis 2001, les projets novateurs utiles à la nature ainsi que les actions de préservation portées par des femmes ô combien persévérantes. Soucieuses de l’environnement au cœur de leur territoire et, plus largement, de l’avenir de leur planète, elles mettent ainsi en œuvre des solutions innovantes en termes d’agriculture, de gestion des ressources ou de préservation des espèces en danger et s’impliquent dans des missions de sensibilisation environnementale auprès des adultes mais également des plus jeunes. Œuvrant en outre à une meilleure insertion sociale, elles mettent en place des organismes encadrés par des femmes pour des femmes.
Le palmarès 2018
Nawal Ibn El Fadil
Œuvrant dans la province de Mediouna, Nawal Ibn El Fadil a été récompensée pour un projet innovant de culture d’herbes alimentaires et médicinales bio, hors sol. Ce projet tend à répondre aux enjeux de développement durable dans ses dimensions sociales, environnementales et économiques. En effet, outre le développement agricole de la zone, il vise à permettre aux femmes et aux jeunes filles d’accéder à un emploi stimulant en leur offrant des formations sur des nouvelles techniques de plantations.
«Le prix va nous permettre de développer notre projet de culture bio sur unité étagère de plantes maraîchères et d’herbes alimentaires et aromatiques dans des tubes spéciaux. Sur le plan environnemental, il permettra de soutenir une réflexion particulière sur la conception de procédés de production optimisés au regard de la consommation en eau et en énergie, ainsi que de l’utilisation des déchets.»
Malika Mouilek
Avec pour ambition la création d’un jardin botanique offrant plus d’emplois aux femmes de son village, Malika Mouilek, a été saluée pour sa volonté de créer un jardin où elle pourrait préserver le sol, tout en exerçant une agriculture bio et saine. Dans son jardin botanique, elle ambitionne d’offrir plus d’emplois aux femmes du village en valorisant les produits existants et en optant pour la culture de plantes aromatiques et médicinales tout en veillant à la préservation de la biodiversité et à la réduction de la consommation d’eau.
«Le prix nous permet de nous lancer dans la culture des plantes médicinales et aromatiques ainsi que de l’argan.»
Myriam Idrissi
Souhaitant contrer à son échelle la désertification, elle a créé avec Jnane Nahla, une source de vie pour les abeilles. Tout en visant à la sauvegarde de l’abeille jaune, ce projet tend à améliorer le quotidien social et économique des femmes qui seront formées à l’apiculture et à l’agroécologie. L’implication des femmes entend leur faire prendre conscience du rôle majeur qu’elles peuvent jouer dans la préservation de la biodiversité au sein de leur palmeraie..
«Le prix va donner encore plus de crédibilité à l’association, nous sommes toutes motivées, cette reconnaissance a boosté notre moral, ce qui est vraiment indispensable pour atteindre notre objectif.»