Chutes, coups, petites entorses ou grosse fatigue après l’effort font partie du jeu. Savoir quoi faire tout de suite, avec les bons gestes et sans dramatiser, permet de protéger notre enfant et d’éviter que de simples bobos ne se compliquent. Le Dr Omar Maarouf, urgentiste, nous guide.
«En cas de doute, il vaut toujours mieux arrêter le jeu que laisser une blessure s’aggraver.»

Quels sont les essentiels d’un kit d’urgence pour le foot ?
Un kit simple et facile à transporter permet de gérer la majorité des petits incidents. Il doit contenir des compresses stériles et des pansements de différentes tailles pour couvrir les plaies, un antiseptique doux comme la chlorhexidine pour désinfecter sans piquer, et des dosettes de sérum physiologique pour nettoyer une plaie, rincer les yeux ou enlever sable et terre. Une poche de froid instantané ou un pack de gel aide à réduire la douleur et le gonflement après un choc. Une bande cohésive élastique permet de maintenir une compresse ou de soutenir temporairement une articulation. Ciseaux à bouts ronds, gants à usage unique et sparadrap complètent l’essentiel.
Quand l’enfant doit-il impérativement s’arrêter de jouer ?
Un enfant doit sortir du terrain si la douleur est importante ou persistante, s’il boite nettement ou s’il n’arrive plus à poser le pied. Un gonflement rapide est souvent le signe d’une lésion interne. Après un choc à la tête, l’apparition de maux de tête, de nausées, de vomissements, de vertiges, de confusion ou de troubles de la vue impose un arrêt immédiat et un avis médical. La règle est simple : en cas de doute, on arrête.
Comment éviter crampes et fatigue ?
Avant l’effort, boire un verre d’eau environ trente minutes avant le match. Pendant le jeu, l’enfant doit boire régulièrement de petites gorgées, même sans sensation de soif. Après le match, il est important de bien s’hydrater pour compenser les pertes. La récupération passe aussi par un goûter équilibré dans l’heure qui suit, associant fruits, yaourt ou céréales peu sucrées. Des étirements doux, sans forcer, et un sommeil de qualité favorisent la récupération musculaire.
Quand consulter sans attendre ?
Un avis médical est nécessaire si l’enfant ne peut plus bouger ou s’appuyer sur un membre, en cas de déformation visible, de plaie profonde qui saigne malgré la compression, ou après un choc à la tête avec perte de connaissance, vomissements ou maux de tête persistants. Une douleur qui augmente avec le temps, réveille la nuit ou s’accompagne de fièvre, de rougeur ou de chaleur autour d’une plaie doit également alerter.










