Créé en 1999 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et placé sous la présidence de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, le Parlement de l’Enfant est bien plus qu’un lieu de débat : c’est un vrai dispositif d’éducation civique, au service de la Convention des droits de l’Enfant (CIDE) et suivi par l’Observatoire National des Droits de l’Enfant. Coup de projecteur sur cette institution qui donne la parole aux enfants ; des jeunes qui épatent chaque année les «grands» parlementaires.
Une jeunesse qui s’engage, un pays qui avance.
395 voix pour représenter les enfants du Maroc
Âgés de 11 à 16 ans, 395 jeunes siègent pour deux ans. 305 sont retenus pour la base de critères d’excellence scolaire, de vote au conseils de classe, de l’école de la deuxième chance, de talents artistiques ou sportifs. 90 sont sélectionnés par l’ONDE. Ils viennent d’écoles ne relevant pas de l’Éducation nationale, notamment les missions étrangères, sur présentation de projet devant un jury. Un quota est aussi réservé aux enfants en situation de handicap et de vulnérabilité ainsi qu’aux enfants à besoins spécifiques. Cette composition garantit la diversité régionale et la parité. Par ailleurs, pour une représentativité plus optimale, une refonte de ses critères est en cours initiée par l’ONDE depuis quelques mois en concertation avec tous les partenaires, mais aussi avec les enfants.
Du débat à l’impact
Formés à la prise de parole, à l’argumentation et à la rédaction de rapports, les jeunes parlementaires travaillent des thèmes concrets : santé mentale, harcèlement scolaire, violences et maltraitances. Leurs recommandations nourrissent avis et dispositifs publics ; ils ont, par exemple, contribué à l’élaboration de plusieurs avis émis par l’ONDE notamment celui relatif au projet de loi sur le travail domestique.
Ouvert sur le pays et le monde
Ambassadeurs de leurs pairs, les jeunes vont à la rencontre d’enfants en situation de vulnérabilité et dialoguent avec experts et décideurs. À l’international, ils portent la voix du Maroc dans des rendez-vous majeurs : à Africités 2018, ils ont recueilli plus de 3 000 signatures en faveur des enfants des rues ; en 2024, un accord a été noué avec l’Agence de Développement du Digital pour renforcer la protection des enfants en ligne.
25 ans : une dynamique consolidée
En un quart de siècle, plus de 4 000 enfants ont été directement formés par cette «école de la citoyenneté», et des milliers d’autres ont bénéficié des changements qu’elle impulse. L’année du 25eᵉ anniversaire a vu aussi l’adoption d’une nouvelle identité visuelle, symbole d’une énergie renouvelée et d’objectifs renforcés.
Véritable pépinière de talents civiques, le Parlement de l’Enfant a installé durablement la participation des jeunes dans l’espace public, en formant des citoyens engagés et efficaces, capables de transformer l’idée de droit de l’enfant en réalités quotidiennes. Et cet élan, se poursuit, même lorsque les jeunes passent le relais au bout de deux ans, la plupart s’inscrivent alors au Club des Anciens pour poursuivre leur engagement.
Le CAPE, la force des anciens
Fondé en 2012, le Club des Anciens du Parlement de l’Enfant (CAPE) fédère une communauté très active dans toutes les régions et au sein de la diaspora. Plus qu’un réseau d’alumni, c’est un moteur d’entraide et de projets : plateforme interactive, webinaires, initiatives autour des droits de l’enfant, du développement durable et de la participation citoyenne. On y retrouve des parcours dans tous les métiers… y compris un ministre en exercice.
