«Ce n’est pas la quantité qui compte, mais c’est la qualité», voilà un exemple de phrase un peu «tarte à la crème» à laquelle aucun parent ne peut échapper. Tellement répétée que l’on ne peut s’empêcher de se demander s’il ne s’agirait pas là d’une de ces maximes politiquement correctes destinées à soulager la culpabilité des parents.
Pourquoi les enfants ont besoin de temps?
Pour qu’un enfant se sente bien, il a besoin d’un contact fréquent avec ses parents. Ce temps partagé est nécessaire pour asseoir sa sécurité affective. De même que les tout-petits ont besoin d’être portés et serrés dans nos bras, les plus grands, quant à eux, ont besoin d’être vus, regardés, écoutés et appréciés pour consolider leur moi. Le temps que nous leur accordons contribue à leur confiance en eux et les aide à grandir. Confortés par notre présence, ils expérimentent, découvrent, explorent leur environnement. Et apprennent d’autant mieux à se séparer de nous. L’attention que nous leur accordons est la condition de leur autonomie future. Bien sûr, elle n’implique pas d’être à leur entière disposition ni de céder à tous leurs désirs. Notre rôle consiste plutôt, bien souvent, à poser des limites, à les aider à accepter la frustration, à leur apprendre la patience et la persévérance. Et cet accompagnement nécessite du temps.
Comment être bien présent?
On peut être absent et cette absence être bien vécue, à condition que l’enfant ait été informé des raisons de cet éloignement et de la date du retour. À l’inverse, on peut être physiquement présent, mais psychiquement absent. Il nous arrive à tous, lorsque nous sommes fatigués, tristes ou préoccupés par nos soucis du moment, de ne pas parvenir à accorder à nos enfants l’attention et l’écoute dont ils ont soif. Et ce n’est pas grave en soi. Mais il convient alors, plutôt que d’étouffer notre mal-être pour être «à moitié» avec eux, de leur expliquer ce qu’ils peuvent attendre de nous. Avec des phrases telles que «Je n’arrive pas à bien t’écouter pour l’instant, mais je vais le faire dès que je pourrai», nous leur signifions l’intérêt que nous leur portons et notre souci de leur bien-être, ce qui leur donne la ressource de patienter.
Que faire avec eux?
Tout ce qui peut leur signifier que leur existence compte pour nous et que leur présence nous est agréable. Il peut s’agir de nous mettre au service de leurs apprentissages : jouer, dessiner, faire les devoirs. On peut aussi leur transmettre nos passions pour la musique, la lecture, le sport.
En vacances, Chaque moment compte
Durant les trajets en voiture, les enfants s’ennuient et pourtant la route offre une multitude de distractions possibles. Etre le premier à voir une auto rouge ou bleue; estimer le nombre de kilomètres qui restent avant une ville (et avant de le voir sur le panneau!); parler des paysages traversé ou encore l’incontournable jeu du «ni oui, ni non»,… autant de distractions qui rendront le voyage agréable. Une fois sur place, comme le planning est fatalement élastique et que l’on est plus détendu, la préparation d’un repas, un déjeuner qui s’éternise, l’arrivée d’un invité ou juste un beau coucher de soleil est l’occasion de profiter de la vie en famille. Parfois, pas même besoin de parler pour ressentir une émotion particulière, agrémentée d’un sourire, un regard complice, et voilà que cet instant devient privilégié. Et même si un selfie ou une vidéo ne l’enregistre pas, il restera gravé parmi nos doux souvenirs de famille.