La nuit imaginaire par Hugo Lindenberg
« L’automne. J’y décelais une invitation inédite à remettre à l’heure les aiguilles de mon présent. Après l’hiver, plus rien ne serait jamais figé ». Un étudiant sans véritables attaches, plus enclin à rêver sa vie qu’à la vivre, se prend la réalité de plein fouet quand sa tante lui révèle les circonstances précises du suicide de sa mère un matin de septembre gare de Lyon. Il avait six ans alors. Cette annonce l’expulse de son quotidien immobile et l’ébranle : mais que faire d’une vérité pareille ?
Journal d’un scénario par Fabrice Caro
« On va faire un beau film ! « Depuis que le producteur a validé ainsi son scénario, Boris est aux anges. La magnifique tragédie amoureuse qu’il a intitulée Les servitudes silencieuses verra le jour au cinéma, en noir et blanc, comme dans ses rêves les plus fous. Et tout semble décidément sourire à Boris quand il fait la rencontre d’Aurélie, une jeune femme cinéphile qui se passionne pour le projet.
Mes pas dans leurs ombres par Lionel Duroy
Journaliste, Adèle Codreanu ne s’est jamais intéressée aux pays que ses parents ont fuis avant sa naissance. Au hasard d’un reportage à Bucarest, elle découvre que les Roumains ont exterminé 400000 Juifs pendant la guerre. Pourquoi ses parents n’ont-ils jamais rien dit ? Elle veut savoir. Eblouie par la lecture des livres d’Appelfeld et de Hilsenrath, elle se lance sur leurs traces. Village après village, camp après camp, elle va découvrir pas à pas le martyre qu’ont enduré des dizaines de milliers de familles.
Les naufragés du Wager par David Grann
En 1740, le vaisseau de ligne de Sa Majesté le HMS Wager, deux cent cinquante officiers et hommes d’équipage à son bord, est envoyé au sein d’une escouade sous le commandement du commodore Anson en mission secrète pour piller les cargaisons d’un galion de l’Empire espagnol. Après avoir franchi le cap Horn, le Wager fait naufrage. Une poignée de malheureux survit sur une île désolée au large de la Patagonie.
L’ombre d’un grand oiseau par Catherine Poulain
« J’étais – je suis – hors d’haleine, bête en course. Qui brise mon élan me blesse, qui l’arrête le mutile, qui me retient l’achève. Qui m’enferme me tue. Je suis animal. Tout est animal en moi, dévoyé ». De l’enfance au coeur de la nature, aux longues errances de la jeunesse, Catherine Poulain, retirée aujourd’hui dans le Médoc, raconte les bêtes, frêles insectes, saumon au ventre ouvert, grands fauves tristes et fauconne borgne.