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L’enfant intérieur des parents : et si c’était lui qu’il fallait apaiser pour mieux éduquer ?

By décembre 9, 2025 Actu

Chiraz Manai
Coach professionnelle
praticienne en PNL©

Nos enfants réveillent souvent en nous un passé oublié. Et si, pour mieux les éduquer, il fallait d’abord guérir l’enfant que nous avons été ? Ce voyage intérieur pourrait bien transformer notre manière d’être parent.

 

« On ne peut pas offrir à nos enfants une paix qu’on n’a pas encore trouvée en soi. »

Quand notre enfance refait surface
Notre manière d’éduquer n’est jamais neutre. Elle porte l’empreinte de notre propre enfance — des modèles que nous avons reçus, des blessures que nous avons intériorisées, des manques que nous avons appris à combler seuls.
Quand un enfant pleure, désobéit ou cherche de l’attention, cela réveille souvent quelque chose de plus ancien : ce petit garçon ou cette petite fille en nous, qui n’a pas toujours été entendu(e).
Éduquer, c’est parfois revivre son passé, mais aussi l’occasion de le réécrire avec plus de conscience.

Guérir pour transformer
Guérir son enfant intérieur, ce n’est pas un concept abstrait : c’est un acte d’amour envers soi-même et envers ses enfants.
Tant que nos blessures restent silencieuses, elles guident nos réactions : cris, culpabilité, exigence excessive ou retrait.
Mais lorsqu’on apprend à écouter cet enfant intérieur, à reconnaître ses besoins et ses émotions, on commence à agir au lieu de réagir.
Guérir, c’est offrir à ses enfants une version apaisée, lucide et douce de soi-même — celle qui ne reproduit plus, mais choisit différemment.

Reconnaître les signaux
Nos blessures se manifestent souvent dans les moments de tension. Quand la colère déborde pour une “petite” désobéissance, ou quand la tristesse s’installe après un conflit, ce n’est pas l’enfant d’aujourd’hui qui nous fait mal, mais celui que nous avons été.
Les phrases automatiques — “Tu me fatigues!”, “Fais ce que je dis !” — sont souvent des héritages éducatifs.
Prendre du recul sur ses réactions, c’est déjà commencer à guérir. Il ne s’agit pas de se juger, mais de comprendre d’où cela vient.

S’aimer pour mieux aimer
On peut aimer ses enfants de tout son cœur sans être parfaitement apaisé — mais on les accompagne mieux quand on chemine vers soi.
La bienveillance n’est pas une technique, c’est une présence.
Quand un parent se réconcilie avec son histoire, il offre à son enfant une sécurité intérieure qui ne dépend pas du “faire”, mais de “l’être”.
S’aimer soi-même, c’est montrer l’exemple le plus fort : celui d’un amour qui ne se marchande pas.
Car en réalité, grandir avec son enfant, c’est aussi donner une chance à l’enfant qu’on a été de guérir enfin.