Maladie chronique qui fatigue le corps et nécessite un contrôle constant, le diabète a naturellement des répercussions sur le quotidien. Ainsi, chez l’homme, ses conséquences sur la fonction érectile sont bien connues mais qu’en est-il de la sexualité des femmes et surtout quelles conséquences sur la grossesse?
Texte Wissal Faris · Photo DR
Avec l’intensification du traitement des femmes diabétiques, la mortalité des nouveau-nés a considérablement diminuée mais elle est plus élevée chez les femmes ayant un mauvais contrôle du diabète.
Une sexualité plus problématique
Par son impact au plan psychologique et relationnel, le diabète peut influencer considérablement la vie sexuelle et intime. En effet, les émotions ressenties à l’annonce du diagnostic peuvent nuire au désir. La prise d’insuline peut également entraîner un gain de poids ayant un impact direct sur l’image corporelle et l’épanouissement.
Il faut aussi souligner que les complications circulatoires ou vasculaires peuvent compromettre la lubrification vaginale. Enfin, les infections vaginales et urinaires, plus fréquentes chez les femmes diabétiques, peuvent entraîner des relations sexuelles douloureuses.
Parler avec un médecin ou un autre professionnel de la santé peut aider à préciser la source du problème, qu’elle soit physique ou psychologique, et à déterminer les options de traitement appropriées. En parler avec son partenaire et lui communiquer ses craintes et ses émotions permet aussi de briser l’isolement, d’enrichir l’intimité du couple et de trouver ensemble des solutions.
Une grossesse à surveiller de près
Etre atteinte de diabète de type 1 ou 2, se traduit par des risques pour soi et son bébé plus important. Bien se préparer, et contrôler au quotidien la glycémie (afin de tenir compte des changements hormonaux) réduira les risques de complications et permettra de conserver une bonne santé pendant toute la durée de la grossesse, en plus de donner un bon départ dans la vie à votre bébé.
Les risques, pour la mère comme pour le bébé, augmentent considérablement si le contrôle de la glycémie n’est pas optimal, surtout au moment de la conception et durant les trois premiers mois de la grossesse, moment où se forment les organes du bébé. Il est donc fortement conseillé de ne pas entreprendre de grossesse avant d’avoir entamé un processus de contrôle très strict de sa glycémie. Il sera ensuite poursuivi jusqu’à l’accouchement. Il est conseillé aux femmes diabétiques qui souhaitent avoir un enfant de maintenir une hémoglobine glyquée (A1C) sous la barre du 7,0 % (et même inférieur à 6,5 % lorsque possible) pour réduire les risques de complications et de malformations.
Le diabète provoque l’excrétion d’une plus grande quantité de glucose dans l’urine, ce qui entraîne une augmentation des infections des voies urinaires.
Avant la grossesse
Avant d’entamer une grossesse, les femmes diabétiques devraient stabiliser leur A1C sous la barre du 0,7% mais aussi subir un examen des yeux et une évaluation de la fonction rénale, les risques de complications aux yeux et au rein augmentant durant la grossesse.
La sécheresse vaginale et l’inconfort pendant les rapports sexuels peuvent être des signes de diabète.