Avec Hakim Bouzidi, praticien de médecine traditionnelle chinoise et ostéopathe, on tente de mieux cerner ce système thérapeutique tirant son essence dans les principes de la médecine holistique millénaire.
Enseignant la stimulation de zones précises de l’épiderme, appelé points d’acupuncture, cette discipline vise à l’harmonisation par un rééquilibrage énergétique du corps, de l’esprit et de l’âme. Suivant cette approche trinitaire, le praticien tend à fluidifier le flux énergétique et à tonifier les zones où des stagnations se font sentir. Les impacts du travail de l’acuponcteur peuvent dès lors toucher au système physique (douleurs en tout genre, mobilité) mais aussi psychique (névroses, psychoses). Le corps ayant tendance à somatiser en cas de chocs émotionnels – deuil, rupture, retraite -, il est essentiel d’en prendre conscience et de tenter de les soulager. Notons que face à des cas particulièrement complexes, une approche pluridisciplinaire est préconisée.
Des voies d’irrigation
Véritable discipline préventive, l’acuponcture tend à maintenir une circulation harmonieuse de l’énergie (CHI). Assurant, en cas de déséquilibre, de recouvrer une circulation optimale, l’activation en synergie de différents points permet de déloger la douleur. Bien qu’indolore la plupart du temps, le positionnement des aiguilles peut être un peu plus douloureux sur des points particulièrement chargés. Comptant pas moins de 361 points. d’acuponcture, le corps est également doté d’un réseau complexe de circulation de l’énergie nommé méridiens, ce réseau établit les connections et assure le bon fonctionnement de la peau, des muscles, des os et des organes.
«Le laisser-faire»
S’appuyant sur le principe de l’homéostasie, c’est-à-dire un processus d’autorégulation du corps qui va le pousser à agir automatiquement contre les différentes problématiques rencontrées (inflammation, fièvres, cicatrisation…), l’acuponcteur, en tant qu’adjuvant, ne va jamais se substituer par ses interventions à la bonne intelligence du corps. Autrement dit, les séances ne seront jamais trop rapprochées, afin de laisser la possibilité à l’organisme d’user de sa fonction d’auto-guérison. Notons que l’acuponcture repose également sur le principe de responsabilisation. Le patient est en effet invité au cours des séances à s’interroger sur ses pratiques alimentaires, sur son mode de vie, sur sa prise médicamenteuse, etc.
UNE SÉANCE, EN BREF …
La prise de poux est l’outil essentiel pour débuter la séance; elle permet l’écoute et la prise de mesure de ce que le corps est en train de compenser. – Dans cadre d’une approche préventive, une consultation une fois par an suffit à assurer un équilibrage des fragilités. – Quant au volet curatif, il peut être envisagé uniquement dans le cas où l’organe a conservé son intégrité. – Cette discipline suivant une approche évolutive, une grande importance est ici accordée à la saisonnalité.