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L’académie Mohammed VI : au cœur d’un nouvel écosystème du football marocain

By décembre 24, 2025 Actu

À l’heure où le Maroc accueille la CAN 2025 et se prépare à co-organiser le Mondial 2030, une évidence s’impose : la transformation spectaculaire du football marocain n’est pas le fruit du hasard. Elle repose sur une stratégie visionnaire initiée il y a quinze ans, et sur un lieu devenu mythique pour les passionnés : l’Académie Mohammed VI de football, véritable matrice du «made in Morocco».

 

Alors que la CAN 2025 transforme le Maroc en capitale du football africain, l’Académie apparaît comme l’un des piliers d’un modèle qui inspire tout le continent.

Une vision royale devenue modèle africain
Fondée en 2009 sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’Académie marque un tournant. Le constat était simple : le Maroc regorgeait de talents, mais manquait d’un cadre structuré pour les accompagner jusqu’au haut niveau. Le pays se donne alors l’ambition d’installer des infrastructures comparables, voire supérieures, aux standards européens.
Avec un investissement de plus de 140 millions de dirhams, l’Académie naît à Salé, sur un site de 18 hectares, pensé comme un campus de haute performance : internat, formation scolaire, suivi psychologique, préparation physique et technique dernier cri. Et les fruits se récoltent déjà.

Façonner des joueurs… et des hommes
L’Académie repose sur un principe fondamental formulé par son premier directeur technique, Nasser Larguet : « L’objectif n’a jamais été de ne produire que des footballeurs ; nous voulons former des citoyens responsables.» On y apprend à contrôler un ballon, mais aussi à se contrôler soi-même. Les jeunes y reçoivent une éducation exigeante : discipline, rigueur, sens collectif, conscience du maillot national. Ce modèle holistique distingue l’Académie des autres centres africains et façonne une génération de joueurs capables d’évoluer au plus haut niveau mondial.

Des talents devenus symboles d’un pays
Les noms parlent d’eux-mêmes : Nayef Aguerd, Youssef En-Nesyri, Azzedine Ounahi… Tous passés par Salé. Tous artisans de l’épopée marocaine au Mondial 2022, première demi-finale africaine de l’histoire. Tous devenus ambassadeurs d’un football marocain décomplexé. Ils ont aiguisé leur sens du jeu et de la rigueur sur les terrains de l’Académie, avant d’illuminer les stades du monde.
La relève est déjà là. La dernière promotion, dont Houssam Essadak, Yassir Zabiri, Yassine Khalifi, Fouad Zahouani, a offert au Maroc un titre historique : champion du monde U20, après avoir dominé des nations références comme le Brésil, l’Espagne, la Corée du Sud, les États-Unis, la France ou l’Argentine. Un exploit qui confirme l’extraordinaire vitalité du vivier marocain.

Un écosystème national qui change d’échelle
Plus important encore, l’Académie Mohammed VI n’est pas un îlot isolé, elle s’inscrit dans une politique sportive globale, structurée et ambitieuse.
Le Maroc a investi 2 milliards d’euros dans ses infrastructures sportives (rénovation des grands stades, construction d’un stade de 115 000 places à Benslimane, futur géant mondial, et soutien aux clubs et à la formation des cadres techniques.
Les succès s’accumulent. Le Wydad Casablanca est champion d’Afrique en 2022 et brillant au Mondial des clubs. L’équipe nationale masculine a été demi-finaliste historique en 2022. L’équipe féminine, finaliste de la CAN, est désormais référence continentale. Quant à la Botola Pro, elle est aujourd’hui considérée comme l’une des trois meilleures ligues d’Afrique, reflet direct du travail mené depuis plus d’une décennie.