Comme chaque année, la campagne mondiale des «16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre» a démarré le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et durera jusqu’au 10 décembre, journée internationale des droits humains.
La crise sanitaire a frappé tout le monde, elle a surtout accentué les inégalités préexistantes.
Organisée chaque année depuis 2008 à l’appel du Secrétaire Général des Nations Unies, la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes et aux filles constitue un appel à la mobilisation générale. Des actions sont organisées tout au long des 16 jours par les institutions nationales, les organisations de la société civile, les médias et le secteur privé, les représentations diplomatiques et les agences de coopération, en partenariat avec le Système des Nations Unies au Maroc, afin de sensibiliser le plus grand nombre à cette violation des droits humains, de promouvoir et de renforcer le plaidoyer, et d’informer sur les services disponibles pour les femmes et les filles en situation de violence. Eu égard à la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de la COVID-19, le thème de mobilisation pour l’édition 2020 de la campagne est «Vulnérabilité Aggravée et Accentuée des Femmes en Temps de Crise». La thématique s’inscrit ainsi dans le cadre des engagements internationaux du Maroc, récemment réitérés par la Déclaration lancée par le Royaume du Maroc avec d’autres États membres en appui à l’appel du Secrétaire-Général des Nations Unies concernant la violence faite aux femmes et la COVID-19.
En effet, si la crise sanitaire a frappé tout le monde, elle a surtout accentué les inégalités préexistantes.
Les discriminations fondées sur le genre ont été exacerbées et les filles et les femmes ont une fois encore davantage souffert, que ce soit par l’intensification des violences conjugales et familiales, ou par la perte de leur activité génératrice de revenus, les femmes étant surreprésentées dans le secteur informel et dans les domaines d’activités en crise.
Menée sous le hashtag officiel #Démasquons_la_violence, l’édition 2020 a pour objectif de révéler et d’interroger l’impact de la COVID-19 sur différents groupes de femmes particulièrement vulnérables à des formes intersectionnelles d’inégalité et de discrimination (femmes rurales, migrantes, réfugiées, en situation de handicap, âgées, mères célibataires, femmes vivant avec le VIH etc.).
Cette année, et compte tenu de la situation sanitaire liée à la COVID-19, la campagne arborera un format inédit : elle sera exclusivement médiatique et digitale. Cela permettra également à l’édition 2020 de la campagne d’être accessible à tous et à toutes et à travers tout le territoire national, et même au-delà des frontières. Pour cela, différents outils de communication ludiques et informatifs de sensibilisation seront développés et disséminés sur les sites et les réseaux sociaux des partenaires institutionnels, de la société civile, des agences des Nations Unies et sur les canaux des partenaires médiatiques de la presse écrite, de la radio et de la télévision.