Depuis 2019, le nombre de jeunes recourant à la chirurgie esthétique ou à la médecine esthétique ne cesse d’augmenter. Certaines personnes y voient un réel besoin, mais d’autres s’exposent à des risques inutiles pour suivre une tendance.
Depuis 2019, les 18-34 ans consomment plus d’actes esthétiques que les 50-60 ans. Ce phénomène en voie d’explosion est principalement lié à la télé-réalité et aux influenceurs, dont les participants reviennent à chaque nouvelle saison avec une nouvelle transformation : lèvres plus épaisses, poitrine refaite, cheveux greffés… Autant d’opérations qui font rêver les jeunes et qui les poussent à recourir à la chirurgie esthétique.
Risques des injections esthétiques
Pour autant, il est important de prendre en compte les conséquences de ces actes sur leur corps et de se méfier des personnes qui proposent des injections à prix cassés, sans aucune notion médicale ou d’hygiène. Ces pratiques illégales mettent en danger la santé des jeunes et peuvent entraîner des défigurations à vie. De plus, certains jeunes ne réalisent pas que leur corps ne peut pas être transformé à volonté et qu’ils s’exposent à des risques inutiles en voulant suivre la tendance.
Encadrer les pratiques esthétiques
Il est donc essentiel que l’encadrement de ces pratiques soit mis en place et que les jeunes soient bien informés des risques qu’ils encourent. Il est également important de rappeler que leur corps n’est pas un produit et que le recours à la chirurgie esthétique doit être réfléchi et encadré. Les influenceuses qui promeuvent ces injections doivent être davantage contrôlées et sanctionnées pour ne pas tromper la jeunesse. Enfin, les autorités doivent prendre le problème à bras le corps et réfléchir à un meilleur encadrement des pratiques esthétiques.
Quel est l’âge minimum requis pour se faire opérer ?
Du moment que la patiente a fini sa croissance corporelle, elle peut se faire opérer.
Il est cependant rare que les patientes de moins de 18 ans subissent une opération de chirurgie esthétique, sauf si le chirurgien estime qu’il y’a une détresse psychologique.
Quel type de consultation proposez-vous pour aider les jeunes à prendre une décision éclairée ?
Deux maîtres mots : naturel et non-invasif. Dans ma pratique, j’essaye le plus souvent d’orienter les jeunes patientes vers des solutions douces au résultat naturel.
C’est justement tout le but de la médecine esthétique : c’est un ensemble d’actes qui peuvent, dans la limite du possible, remplacer, compléter ou temporiser le passage au bistouri.