À Berkane, le Groupe Scolaire Benalmanara affiche une ambition claire : conjuguer excellence académique, innovation pédagogique et responsabilité écologique. À sa tête, Anas Benadel, diplômé de Skema Business School et de Florida International University, porte un projet éducatif profondément humain et résolument tourné vers l’avenir.
Au cœur du nouveau campus flambant neuf, Anas Benadel respire la conviction et la bienveillance. Fils de la fondatrice de l’établissement, il a choisi de revenir à Berkane, sa ville natale, pour y réinventer l’école avec exigence et humanisme. Rencontre avec un directeur passionné par l’éducation et déterminé à faire bouger les lignes.
Vous avez étudié en France et aux États-Unis. Quelle vision éducative guide aujourd’hui votre engagement à Benalmanara ?
J’ai grandi à Berkane, et ce contexte local m’a donné envie de découvrir d’autres horizons. Mon parcours en France, puis aux États-Unis, m’a renforcé dans l’idée que l’éducation pouvait transformer les trajectoires. Mon ambition, depuis le départ, est de proposer une école différente, où l’on apprend autrement : avec rigueur, mais aussi avec cœur. L’élève est au centre, dans un environnement stimulant, ouvert sur le monde, mais solidement ancré dans notre culture. C’est cette alliance entre ouverture, exigence et bienveillance qui fait la force de notre établissement.
Votre établissement vient de recevoir deux distinctions majeures : le label ISO 21001 et le Pavillon Vert. Que représentent-elles pour vous ?
Ces labels ne sont pas des finalités, mais des leviers. ISO 21001 nous permet de structurer notre démarche qualité à travers des processus clairs et mesurables. Il nous aide à aligner notre vision, notre organisation et nos pratiques. Quant au Pavillon Vert, il récompense notre engagement environnemental. En trois ans, nous avons développé une véritable culture écologique avec nos élèves et nos équipes, à travers des gestes quotidiens, des projets pédagogiques et des débats de fond. C’est une reconnaissance, mais surtout une responsabilité que nous assumons pleinement.
Vous évoquez souvent une pédagogie centrée sur l’élève. Concrètement, comment cela se traduit-il dans la vie de l’établissement ?
Nous partons des besoins des élèves pour construire des parcours d’apprentissage personnalisés. En classe, nous privilégions les pédagogies actives, les outils numériques, le travail en projet, l’accompagnement individuel. Chaque élève est suivi avec attention, en lien avec les familles et notre psychologue scolaire. Hors classe, nous multiplions les expériences concrètes : voyages pédagogiques, rencontres avec des professionnels, actions citoyennes, ateliers interdisciplinaires. L’idée est de connecter les savoirs à la réalité, pour former des citoyens responsables et curieux.
La ferme pédagogique semble occuper une place importante dans votre projet. Pourquoi ce choix ?
Parce qu’apprendre, c’est aussi faire. La ferme est un espace vivant, sensoriel, qui permet d’ancrer les apprentissages dans le réel. Pour les petits, c’est une découverte émerveillée. Pour les plus grands, c’est un laboratoire interdisciplinaire : on y cultive, on y débat, on y observe les cycles de la nature. On y apprend l’autonomie, la coopération, le respect du vivant. C’est une école dans l’école, profondément connectée à notre territoire agricole et à notre vision éducative.
Quelles sont vos priorités pour l’avenir du Groupe Scolaire Benalmanara ?
Nous souhaitons renforcer notre système pédagogique, développer l’enseignement de l’anglais avec un jumelage international, et pourquoi pas ouvrir un deuxième campus dans une autre région. Mais notre priorité restera toujours la même : faire de l’école un lieu de confiance, d’épanouissement et d’ambition partagée. L’innovation n’est plus un luxe, c’est une nécessité. Mon message aux établissements qui veulent conjuguer excellence, innovation et responsabilité, c’est de croire en leur communauté. C’est ensemble, avec les élèves, les équipes et les parents, qu’on bâtit une école vivante et durable.
