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From Morocco With Love, plus qu’une exposition un instant de partage, à vivre au Palace ES SAADI

By avril 10, 2025 Actu

 

From Morocco with Love est une exposition conçue autour de la découverte et du partage pour apprécier les différents ensembles d’art moderne et contemporain assemblés au cours des dernières décennies par Elisabeth Bauchet-Bouhlal et son défunt mari Jamil Bouhlal.

Au travers de cette exposition les publics pourront observer et découvrir la fascination d’Elisabeth Bauchet-Bouhlal pour les différentes expressions artistiques nées au Maroc du moment de l’indépendance jusqu’aux expressions contemporaines ou émergentes de la génération 00 qui révolutionne l’art marocain.

 

Comment cette prodigieuse aventure est-elle née?

Elisabeth Bauchet-Bouhlal s’est vue confier à 23 ans la gestion d’un hôtel de luxe, l’Hotel Es Saadi à Marrakech, par son père Jean Bauchet, figure française éminente de l’industrie hôtelière et des spectacles d’après-guerre.

Arrivée au Maroc, elle ne poursuit pas seulement une aventure professionnelle et le développement des industries dites touristiques dans sa ville, mais elle adopte profondément la culture marocaine qu’elle fera sienne. Lors- qu’on lui pose la question pourquoi avoir réalisé une telle collection, sa réponse est « Par goût, par amitié et pour restituer ce que j’ai vu et aimé. », répond simplement Elisabeth Bauchet-Bouhlal, dont l’engagement inlassable auprès des artistes marocains lui a valu d’être décorée par Sa Majesté Mohammed VI à l’inauguration du Musée d’Art moderne et contemporain de Rabat en 2014.

« Cette décoration m’a beaucoup marquée. C’est un moment fondateur et un encouragement très fort à aller de l’avant, tout d’abord, pour rendre hommage au formidable travail initié par Sa Majesté Mohammed VI pour les arts et la culture et m’inscrire dans cet élan national autour des arts. Presque 10 ans après cette décoration, je suis fière d’accueillir les publics marocains et étrangers et leur montrer que les artistes figurant dans cette exposition sont aussi admirables que leurs homologues étrangers, reconnus dans le récit artistique universel de la modernité ». Elisabeth Bauchet-Bouhlal

Ses efforts de promotion de la scène artistique marocaine ces dernières années l’ont conduit à intégrer le comité d’acquisition de la Tate Modern Londres dédié au Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord, où elle a défendu l’inté- gration de plusieurs artistes majeurs marocains.

Pour elle, l’art est avant tout une question de rencontres, de moments intenses avec des artistes, de découverte de leurs univers et de leurs singularités.

C’est sans doute au sein de son histoire familiale qu’il faut chercher les racines de sa passion pour l’art, à

Paris, dans les années cinquante, dans cet appartement de la Place Clichy où son père accueillait les artistes qu’il appréciait devant les membres de sa famille, qu’il invitait à donner leur avis avant toute nouvelle acquisition. Avec son père en premier lieu, elle apprend à écouter les artistes parler de leurs œuvres et leurs idées, mais c’est sur- tout au Maroc qu’elle goutera au plaisir de posséder et d’associer différentes œuvres par rapport aux impressions qu’elles lui évoquent.

La première peinture marocaine d’Elisabeth Bauchet-Bouhlal ?

Une œuvre d’Ahmed Louardiri, « peintre des jardins d’Eden », offerte par son futur époux Jamil Bouhlal, vers 1969. Là nait sans doute le désir de connaître davantage les artistes de la scène marocaine. Jamil Bouhlal des un des premiers ingénieurs marocains, proche d’Ahmed Cherkaoui, avec qui il avait partagé sa chambre d’étudiant à Paris à la fin des années 1950, mais également de Jilali Gharbaoui et d’Ahmed Louardiri. Dans le bouillonnement social et culturel du début des années 1960 au Maroc, les grands commis de l’état avaient à cœur d’associer les artistes à leurs projets, et Jamil Bouhlal était profondément marqué par cette ambition.

Elisabeth et Jamil nourriront ensemble beaucoup de curiosité durant les années 70 pour les artistes avec qui ils établissent des liens amicaux, et visiteront ensemble de nombreux ateliers à la découverte des différentes expres- sions, au moment même où éclot une génération d’artistes en rupture avec la vision des beaux-arts héritée du Protectorat français.

Ainsi, de Jacques Majorelle – que les parents d’Elisabeth Bauchet-Bouhlal ont bien connu au début des années 1950, à Hassan Hajjaj qui clôt le parcours avec une série de portraits réalisés sur la place Jamaa El Fna, l’exposition dévoile, entre autres, toutes les séquences de l’art marocain pour finir sur la “pop culture” marocaine, puissante, vibrante et joyeuse.

Une exposition inédite qui regroupe près de 130 œuvres de 65 artistes distincts, ayant vécu ou issus principale- ment du Maroc, mais dont certains sont également originaires d’Afrique Sub-Saharienne ou du Monde Arabe.

Le parcours invite également à relire les différentes expériences du début du XXe siècle à nos jours à travers le regard et les amitiés d’Elisabeth Bauchet-Bouhlal avec certains des plus importants protagonistes de la scène ma- rocaine. Le parcours exhale l’alchimie dont elle a le secret, pour associer les récits et non les fractionner.

1910 – 1969: Naissance de plusieurs courants et vocations artistiques au Maroc où une narration figurative appa- raît aux côtés d’une certaine abstraction lyrique et géométrique post-indépendance qui marque la naissance de la modernité artistique au Maroc.

1969 – 1980 : Épopée collective et participative des artistes de l’École de Casablanca où les professeurs et les élèves de l’École des Beaux-Arts ont mené des recherches très avancées autour du graphisme, de thèmes particu- liers et parfois même très audacieux pour l’époque.

1980 – 2000 : Contestation des idées collectives qui ont nourri le mouvement de Casablanca et l’apparition d’une figuration libre qui redistribue les cartes au sein de la scène plastique marocaine.

Les 4 dernières séquences du parcours associent des artistes qui n’ont probablement jamais eu d’occasion d’échanger entre eux et qui semblent très éloignés en apparence les uns des autres, mais qui se répondent à plusieurs décennies d’intervalle, autour des questions du corps, de l’oubli, des minorités, des rapports Nord-Sud, et du poids des traditions.

L’espace Jnane Elisabeth s’affranchit, quant à lui, d’une lecture chronologique pour nous inviter à suivre des ré- flexions et des pratiques artistiques qui ont traversé les différentes décennies des arts au Maroc, non sans humour ou malice :

Lumière, Matière et Temps témoignent d’un certain engouement d’artistes de générations éloignées pour des thèmes communs.

Spiritualité et Art indiquent la place qu’occupe dans les imaginaires artistiques l’ésotérisme, le rôle des marabouts ainsi qu’un certain onirisme dans la culture populaire.

Attitude et posture posent la question : comment le corps, la posture sociale ont souvent été l’objet de prismes de lectures opposés ?

Porte dérobée qui dévoile subtilement l’esprit facétieux mais aussi rigoureux de la maîtresse des lieux et son regard coloré au moment de construire ses ensembles.

Cette dernière séquence invite, in fine, les différents publics à franchir et/ou s’affranchir des barrières invisibles qui les tiennent parfois à distance des artistes et leurs idées.

« From Morocco With Love incite au dépassement et aux nouvelles lectures de l’histoire de l’art marocain, en prenant quelques risques dans le choix des récits sans jamais omettre le plaisir ressenti pour les amitiés simples et sincères que l’on peut nouer avec ceux qui créent. La magie du nouvel espace Jnane Elisabeth consiste proba- blement à distribuer la parole et multiplier les réponses artistiques autour de sujets appartenant au quotidien et auxquels les artistes sont particulièrement sensibles. » Hicham Daoudi

 

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Es Saadi est un Resort familial fondé en 1952, offrant une parenthèse hors du temps. Authenticité, élégance et bien-être seront les maîtres-mots de votre séjour.

Situé au cœur de Marrakech dans le quartier chic de l’Hivernage, Es Saadi Marrakech Resort propose une escapade revitali- sante, à seulement quelques heures d’avion des principales capitales.

Déployé sur 8 hectares de jardin privé : l’historique Hôtel ***** inauguré en 1966 avec 135 clés, le somptueux Palace conçu en 2007 avec 84 suites offrant une vue sur les montagnes de l’Atlas, 10 villas privées, 8 ksars et une piscine lagon de 2400m2. Es Saadi c’est également : 2 spas, 7 restaurants dont l’Epicurien » avec son célèbre groupe de musique live et la boîte de nuit « Theatro« , récompensée en tant que meilleure club d’Afrique en 2023 et le célèbre Casino de Marrakech. Tous vous offriront une expérience inoubliable.

Reconnu et primé à l’international à de multiples reprises, le Spa du Palace propose une approche holistique dans un cadre exceptionnel de 3 000 m2, avec une carte de soins pointus et experts.

En tant qu’acteur culturel majeur de la ville, Es Saadi Marrakech Resort présente une large collection privée d’œuvres d’art contemporain que Madame Bauchet-Bouhlal partage dans cette belle maison.