
Fettoum El houari
Facilitatrice en reconnexion au corps & à soi.
Fondatrice de Tera Expériences – l’accompagnement 100% femmes
Pour nos retrouvailles, pourquoi ne pas commencer par un petit geste simple : poser le téléphone, fermer l’ordinateur, et s’accorder ce moment de lecture… pleinement. Comme un être humain.
On vit à une époque où le téléphone est devenu une extension du bras. Pire : on finit parfois par se sentir soi-même comme un prolongement de cet écran. Ce constat peut faire sourire, mais il a surtout de quoi faire réfléchir. Ce lien quasi organique avec le digital, s’il est pratique, finit par brouiller le lien le plus précieux : celui qu’on entretient avec soi.
Alors, maintenant que la prise de conscience est (re)faite — car ici, je n’invente rien, je vous transmets — poursuivez cette lecture en relâchant comme suit :
Se laisser alourdir dans la chaise, le canapé, le lit… peu importe. Tendre un peu plus l’oreille aux sons autour. Relâcher les paupières, juste assez pour lire mot à mot. Sentir l’air entrer à l’inspiration, ressortir à l’expiration. Voilà. Le corps est là. Présent.
Quelques secondes suffisent à le ressentir. Prenez votre temps avant de continuer à lire.
Vivre en ville oblige à composer avec le béton, le bruit, la vitesse. Et dans ce tumulte, difficile parfois de garder son axe. Pourtant, la reconnexion à soi ne demande pas toujours une retraite à la campagne : un simple détour par un parc, une rue arborée, un moment pieds nus sur la terre peuvent suffire.
Quand le rythme s’accélère, que les échéances s’enchaînent, que les chiffres inquiètent… le corps, lui, ne ment pas. Tensions, fatigue, douleurs : tout parle. Mais souvent, on s’ajuste mentalement, on compense, on encaisse… jusqu’au jour où ça ne passe plus.
Dans les Yoga Sutras de Patanjali, on parle des samskaras : ces impressions laissées par le passé, imprimées dans le corps, influencent nos réactions, parfois à notre insu. En prendre conscience, c’est déjà amorcer la libération.
Les Upanishads, elles, nous rappellent une évidence : le renouveau passe par l’harmonie entre corps et esprit. Et cette harmonie, elle commence toujours par un retour en soi.
Alors comment faire, concrètement ?
Il suffit parfois de 7 à 15 minutes par jour. Pas plus.
Namaste
À tester :
– Identifier son créneau de concentration maximal : celui où les urgences avancent vraiment.
– Puis s’isoler quelques minutes, sans écran. Bouger, respirer, sentir.
– Et pratiquer un “égocentrisme positif” : quand je vais bien, je peux mieux aimer, aider, créer.
Ce rituel, s’il devient régulier, crée un espace sûr. Et c’est souvent dans ces micro-espaces que les grands changements prennent racine.
Quand j’ai commencé à écrire ces chroniques, j’étais professeure de yoga.
Depuis, j’ai évolué. Je facilite des espaces de reconnexion au corps.
Et in fine… à soi.
Je souhaite que cette lecture ait fait son effet.