Posant les jalons de l’égalité des rôles entre les deux sexes, les pionnières de l’éducation pour tous ont permis par le savoir d’amener les femmes à gagner peu à peu leur émancipation. Au Royaume, les actions perdurent afin qu’un plus grand nombre de jeunes filles puissent accéder à l’enseignement supérieur.
Maria Montessori, l’enseignement autrement
Si son nom est aujourd’hui synonyme d’une pédagogie alternative reconnue et appréciée à travers le monde, Maria Montessori n’a pas toujours fait l’unanimité. Médecin et pédagogue italienne, née en 1870 et décédée en 1952, elle a consacré sa vie à l’étude du développement naturel, physique et psychique de l’enfant. A partir de nombreuses heures d’observations d’enfants issus de milieux culturels variés, elle va peu à peu mettre au point des activités destinées à les aider dans leur développement. Au fil de sa pratique, elle conclut que tous les enfants sont pourvus de capacités universelles leur permettant d’acquérir des connaissances et qu’un environnement spécialement adapté leur apporte plus de concentration et de contrôle sur eux-mêmes. Plus que l’accumulation de connaissances, la méthode de Maria Montessori vise à préparer l’enfant à devenir un adulte responsable et équilibré.
Malika al-Fassi, l’éducation pour tous!
Figure marquante du mouvement de libération nationale et pionnière du mouvement féministe marocain, Malika al-Fassi est la seule femme parmi les 66 signataires du Manifeste de l’Indépendance de 1944. Née à Fès en 1919, elle évolue dans un monde où les jeunes filles n’ont pas accès à l’école. Toutefois, ayant un père soucieux de parfaire son éducation, elle reçoit à domicile un enseignement dispensé par d’éminents professeurs. C’est par la plume que Malika al-Fassi décidera de faire ses premiers pas dans l’engagement féministe, en dénonçant dès l’âge de 15 ans dans les colonnes de la revue «Almaghrib» l’interdiction faites aux femmes d’intégrer l’Université Al Qaraouiyine. Bien qu’ayant écrit sous couvert d’un pseudonyme, il s’agit du premier acte de journalisme féminin en terre marocaine et le premier d’une longue série d’articles dans lesquels elle revendiquera le droit des femmes marocaines à l’éducation.
Najat Vallaud-Belkacem, une fierté nationale sur la scène politique européenne
Née dans le Rif, Najat Vallaud-Belkacem a grandi et fait ses études en France. Source de fierté nationale, elle est la première femme à obtenir la fonction de ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche depuis la création de la République française. Elle s’est aussi illustrée en tant que ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, dont elle était la benjamine, de 2012 à 2014. Confirmée Ministre des Droits la femme dans le gouvernement Valls en avril 2014, elle est également nommée Ministre de la Jeunesse et des Sports. Porteuse de nombreuses actions visant à l’intégration des jeunes, à la mixité et à l’égalité professionnelle, Najat Vallaud-Belkacem est également connue pour avoir mis en valeur le concept de «pluralité visible» dans la société française, diversité et égalité n’étant pas incompatibles à son sens.