Aux quatre coins du monde, les femmes se révèlent être des emblèmes de la protection environnementale. Dans un contexte où les conditions climatiques comme les conditions des femmes ont tendances à se dégrader, qu’il s’agisse d’efforts quotidiens ou d’une lutte acharnée visant à la protection de leur terre et de leur travail, nombre d’entre elles conjuguent la lutte pour l’environnement avec leur émancipation et la reconnaissance de leurs droits.
Wangari Maathai, «Chaque arbre est le symbole vivant de la paix et de l’espoir»
Surnommée la «femme des arbres», Wangari Maathai est une icône africaine de la protection de l’environnement et du développement durable. Ecologiste et militante politique originaire du Kenya, sa contribution pour la paix, la démocratie et la biodiversité dans son pays, lui ont valu d’être la première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix en 2004. Ayant passé sa vie à lutter contre la déforestation, elle est notamment à l’origine du Mouvement de la Ceinture Verte, lancé en 1977. Cette initiative visait à encourager les populations, et en particulier les femmes, à planter des arbres autour de leurs villages afin d’endiguer la dégradation de l’environnement. Décédée en 2011, Wangari Maathai demeure un modèle pour nombre d’Africaines.
Siham Drissi, un porte-drapeau du développement durable
Bien décidée à mettre ses compétences au service de l’intérêt commun, Siham Drissi fait le choix, après des études de marketing, de suivre un master en coopération internationale et projets de développement durable à Rome. Diplômée en 2004, elle intègre, dès 2007, les équipes onusiennes en exerçant au sein de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à Rome, puis en Turquie, au Kenya, et en Egypte. En février 2016, c’est dans la capitale kenyane qu’elle décide de poser ses valises pour intégrer l’équipe du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), dont le siège est à Nairobi. Rappelons que cette organisation vise à coordonner les activités des Nations Unies dans le domaine de l’environnement, de même que d’assister les pays dans la mise en œuvre de politiques environnementales.
Nawal Ibn El Fadil, une cultivatrice des temps modernes
Saluée en 2018 par le Prix Terre de Femmes Maroc de la Fondation Yves Rocher pour son projet de culture hors sol, Nawal Ibn El Fadil a débuté son action afin de prôner les valeurs de découverte, de respect et de protection de l’environnement. Touchées par le sort de la terre et le besoin criant de développement durable dans sa région, Nawal Ibn El Fadil et son équipe avaient l’objectif de créer une unité étagère pour cultiver de manière écologique des cultures maraîchères et des herbes alimentaires et aromatiques dans des tubes spéciaux. Développé afin de répondre aux dimensions environnementales mais aussi sociales et économiques du développement durable, ce projet visant à rassembler des agricultrices a permis à des femmes vivant dans la précarité d’accéder à l’emploi.