Dès les premiers signes de fraîcheur, les affections virales font immanquablement leur grand retour. Saisonnières, elles sont généralement sans gravité. Pour rapidement oublier un nez qui coule, une gorge qui fait mal ou encore des broches chargées, on tente d’adopter quelques bons reflexes et surtout de prévenir leur arrivée.
Les antibiotiques ne sont pas automatiques ! Seuls les médecins sont habilités à prescrire des antibiotiques car ils savent à quel moment ils deviennent indispensables. Donner le temps au corps de l’enfant pour lutter contre la maladie, c’est lui permettre de construire son système immunitaire.
Le retour à l’école est souvent synonyme de petits désagréments de santé pour les bambins. Aujourd’hui, ils concernent également les tout petits qui quittent de plus en plus tôt le cocon familial pour passer la journée en crèche ou à l’école maternelle. Toute leur journée est chargée d’activités passionnantes et ils sont entourés de dizaines de copains et copines mais aussi… de microbes qui s’en donnent à cœur joie.
Une hygiène élémentaire à inculquer
Même si le coronavirus a sensibilisé l’ensemble de la population à la nécessité de se désinfecter les mains, face aux maladies virales d’automne, rien n’est plus élémentaire que de se laver les mains régulièrement. Que ce soit avant et après chaque repas, mais aussi en rentrant de l’extérieur. Pour que cela devienne un acte spontané adapté en fonction des circonstances, il est important de responsabiliser très tôt l’enfant en lui apprenant les bons réflexes d’hygiènes, simples mais tellement nécessaires. En plus de garantir la propreté, un lavage régulier représente une solide barrière contre les microbes présents un peu partout. Même si l’enfant est sorti de l’âge du «tout-à-la-bouche», il n’en reste pas moins friand de jouer avec tout ce qui traîne, même si c’est par terre. Avec l’automne et l’hiver, synonymes de grippes, bronchites et autres infections de saison, se laver régulièrement et soigneusement les mains au savon devraient éviter les risques de contaminations. On a souvent tendance à tousser dans ses mains ce qui fait qu’elles sont porteuses des microbes expulsés qui seront à leur tour propagés dans un large périmètre. Tout comme il l’a été recommandé pour le coronavirus, il est préférable d’habituer l’enfant à tousser dans le creux de son coude.
Pour lutter contre la propagation des microbes, il convient également de veiller à la propreté des ongles. En effet, en plus d’être une marque de négligence, laisser l’enfant avec des ongles longs et sales est la porte ouverte à bien des soucis. Bien engoncée sous l’ongle, la saleté est porteuse de germes et microbes en tout genre. Des champignons peuvent proliférer et si l’enfant se gratte, il aura tôt fait de s’en mettre un peu partout sur le corps et les cheveux. En plus du risque d’irritation, et par la suite d’inflammation, cette propagation de microbes débouche sur des maladies bénignes mais tout de même gênantes comme les oxyures (des petits vers très embêtants pour l’organisme). On les attrape souvent dans les collectivités, comme les crèches ou les écoles préparatoires. Souvent, la contamination est de source alimentaire mais aussi féco-buccale. La présence de ce type de vers dans l’organisme donne lieu à des démangeaisons au niveau de l’anus. L’enfant se gratte, les œufs se logent sous les ongles et quand l’enfant mange, un dépôt d’œufs à éclore se redépose dans le tube digestif. Un cycle qui ne cessera qu’avec un vermifuge, parfois à plusieurs reprises.
Une immunité à consolider
Si l’immunité de l’enfant se prépare dès la naissance, par le biais de l’allaitement, il convient de rappeler que l’adoption d’une bonne hygiène de vie est essentielle. En effet une alimentation riche en oligoéléments et en vitamines contribue à garantir de bonnes défenses immunitaires. Ainsi, il est recommandé dès le plus jeune âge de les initier à la consommation de fruits et de légumes. Il convient autant que faire se peut de les détourner des aliments ultratransformés (biscuits, gâteaux industriels, plats préparés,…). Durant cette saison et plus encore si il a déjà été atteint d’une maladie virale, on n’hésitera pas à renforcer notre vigilance quant à l’équilibre de l’assiette et à ajouter une bonne dose de vitamine C avec les fruits et les légumes de saison : agrumes, brocoli, potiron, poivron, betterave, pamplemousse, kiwi, grenade, etc. Il convient également d’être attentif au taux de fer car l’anémie contribue notamment à la répétition des infections respiratoires chez les petits. A noter que pour favoriser l’absorption du fer non héminique (végétaux, œufs), il est important de consommer en même temps de la vitamine C.
Le saviez-vous ?
En cas de rhume, il est conseillé de ne pas consommer de produits laitiers ni de féculents. Ces aliments créent des déchets collants qui nourrissent les mucosités, et donc le rhume.
Un mauvais moment à passer
Chaque année, petits et grands n’y échappent pas. Les rhumes, rhinites et autres rhinopharyngites viennent ponctuer le quotidien de la famille. Bien qu’elles soient fortement désagréables, ces pathologies virales sont heureusement passagères et sans gravité. Elles se caractérisent notamment par un écoulement nasal avec des sécrétions séreuses (blanchâtres) et une fébricule (faible fièvre ne dépassant pas 38,5°). Elles nécessitent un simple traitement symptomatique court (anti-inflammatoire et paracétamol). Pour les petits, il est idéal pour bien déboucher le nez d’utiliser de l’eau physiologique ou de mer et de bien moucher. Pour favoriser sa guérison et éviter la contagion, mieux vaut, pour l’enfant comme pour ses petits camarades, qu’il reste à la maison, même si ce n’est pas toujours facile pour les parents. Le repos lui permettra d’être plus vite d’attaque pour reprendre l’école. On rappellera ici que la fièvre est un symptôme, pas une maladie.
Une attention toute particulière
Pour les bouts de choux, on veillera en cas de rhumes à utiliser un mouche-bébé. A noter qu’en cas de rhinopharyngites, l’inflammation de la gorge provoquant une petite douleur à la déglutition peut entrainer le refus de s’alimenter ou de téter. Elle peut également entrainer un état de fatigue. Outre le repos, on veille à lui administrer un traitement simple et symptomatique (anti-inflammatoire, paracétamol). Si une fièvre persiste après 48h de traitement, il est essentiel de consulter.
Des pathologies à surveiller
Récurrentes aussi durant les saisons automnale et hivernale, les angines, lorsqu’elles sont mal soignées, peuvent engendrer quelques soucis. De ce fait, il convient de traiter toutes angines rouges aux antibiotiques. Afin de déterminer sa nature virale ou bactérienne (streptocoques), le médecin pourra réaliser un test de diagnostic rapide. Il convient dès lors de consulter rapidement après les premiers signes. Il est assez facile de repérer la présence d’une angine par la rougeur mais aussi le gonflement important des amygdales. Chez les tout jeunes enfants (moins de 2 ans), une autre pathologie saisonnière s’avère fréquente. Il s’agit de la bronchiolite. Cette pathologie touchant les bronches se manifeste par une fébricule et un petit sifflement audible. Ne demande pas de traitements médicamenteux particuliers, elle nécessite par contre le recours à un drainage des sécrétions qu’elle engendre (kiné respiratoire).
Attention!
En cas de bronchiolite, il est strictement contrindiqué d’user de sirops (action mucolytique, mucorégulateur); leur effet fluidifiant pouvant entrainer un risque d’asphyxie.