On reconnaît vite les gens qui sont heureux. Ils ont cette petite étincelle qui brille dans leurs yeux, ils possèdent une énergie positive qui les pousse à aller de l’avant et surtout, ils sont bien plus enclin que les autres à transmettre amour et bienveillance. Vous vous reconnaissez dans ce portrait? Parfait! Mais si ce n’est pas vraiment vous, il est peut-être temps de vous engager dans un nouveau projet de vie? A 30, 40, 50 voire 60 ans, c’est toujours possible. Et cela passe souvent par réendosser le costume d’étudiant.
Il fut un temps où étudier se cantonnait surtout à l’enfance et à l’adolescence. Aujourd’hui les avancées technologiques nous forcent à développer nos connaissances et compétences en permanence. Il n’y pas que cela qui explique le développement exponentiel des formations pour adultes, ateliers et autres MOOCs disponibles en ligne. Nous avons mille et une raisons pour «retourner sur le chemin du savoir», même si ce n’est jamais simple pour une femme et encore plus si elle est maman!
Tout au long de sa vie professionnelle :
Pour envisager de nouvelles opportunités de carrière
Armée de sa seule licence en sciences économique, Kawtar s’est rendu compte de ses lacunes qui l’empêchaient d’espérer une promotion. Elle a donc décidé de suivre à la fois des cours de français et d’anglais intensifs. «C’était cette année ou jamais. Je suis enceinte et je sais qu’après mon accouchement ce sera impossible!». Ce que contredit pourtant le témoignage de Nadia. «Je suis aide-soignante et ça me plaît mais c’est mal payé, peu valorisé et je sais que je peux faire mieux», explique cette mère de deux enfants en bas-âge qui est retournée sur les bancs d’une école d’infirmière. Elle reconnaît cependant être énormément soutenue et encouragée par son mari et sa mère, cette dernière se chargeant d’aller chercher ses filles à l’école et de les faire déjeuner. «C’est un sacrifice financier auquel s’ajoute le regard des voisins qui estiment que je néglige mes enfants et mon foyer».
La crise de la quarantaine
Pour prendre sa vie en main et se projeter autrement.
«Le divorce a été une vraie claque», souligne Nisrine, «Je m’étais complètement reposée financièrement sur mon mari. Ma vie n’avait de sens qu’à travers l’attention que je lui portais ainsi qu’à mon fils qui venait justement d’avoir son bac et se préparait à poursuivre ses études en France.». Elle fait alors comme son fils : elle s’inscrit dans une école de commerce. Objectif : obtenir un MBA pour prouver ses compétences à elle-même d’abord et à son entourage ensuite, puis entreprendre, à 45 ans, une vie professionnelle. Le départ de sa fille à l’étranger a aussi déclenché chez Zineb le désir de se projeter autrement dans la vie. Elle s’inscrit à une formation par correspondance en art et histoire de l’art, ce dont elle avait toujours rêvé, tout en poursuivant son activité professionnelle en communication. «C’est passionnant et qui sait, cela m’ouvrira peut-être d’autres opportunités. Je n’ai pas envie d’être dans la communication jusqu’à 60 ans.», ajoute-t-elle. «Suivre des cours en compagnie d’étudiants 20 ans plus jeunes, ce n’est pas simple», note Meryem, même si cela apporte, ensuite des avantages. «J’ai eu un vrai choc quand j’ai vu la vitesse à laquelle certains tapaient sur le clavier de leur ordinateur pour prendre en notes ce que disait le prof alors que j’étais avec mon stylo quatre couleurs. J’ai dû me familiariser avec les nouvelles technologie de toute urgence, au risque de paraître encore plus has been que je ne suis. Heureusement que mes enfants m’ont aidée, qu’est-ce qu’on a rigolé! Cela m’a permis aussi de me rapprocher d’eux et de mieux comprendre leur mode de vie.»
Nous sommes tous des êtres de projet.
Nous sommes programmés pour nous projeter dans l’avenir. C’est ce qui nous motive et nous fait avancer. Résultat : l’absence de vrai projet se traduit généralement par un état de manque, de frustration, voire de dépression. Ce sentiment de vide est bien connu des parents lorsque les enfants quittent le nid familial, surtout des mamans qui ont consacré leur vie à l’éducation de leurs petits chéris. Et si au contraire, c’était l’occasion de nous lancer dans un nouveau projet de vie?