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La Journée mondiale des droits de l’Enfant en questions

By décembre 10, 2025 Enfant

La Journée mondiale des droits de l’enfant est célébrée le 20 novembre, date qui correspond à l’adoption, en 1989, de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) par l’Assemblée générale de l’ONU (résolution 44/25).
Cette Convention s’inscrit dans un cheminement bien plus ancien : dès 1954, l’ONU invite les États à instaurer une Journée de l’enfance, puis proclame en 1959 la Déclaration des droits de l’Enfant , des étapes qui mèneront, trente ans plus tard, à la CIDE.

 

Défendre les droits de l’Enfant, c’est préparer l’avenir.

La CIDE, c’est quoi ?
La CIDE, le traité relatif aux droits humains le plus ratifié au monde (196 pays), affirme que les enfants (moins de 18 ans) sont des sujets de droit à part entière. Quatre principes structurent tout le texte : non-discrimination, intérêt supérieur de l’enfant, droit à la vie, à la survie et au développement, respect de l’opinion de l’enfant. Ce cadre oblige les États à protéger, accompagner et écouter chaque enfant, sans distinction.
La CIDE comprend 54 articles, souvent regroupés en trois familles :
. Droits de protection contre la violence, l’exploitation, la négligence ;
. Droits de provision de ce qui est nécessaire pour grandir : éducation, santé, alimentation, loisirs ;
. Droits de participation, être acteur de sa vie et de sa communauté : (avoir une identité, et une nationalité, droit d’expression, droit de choisir sa religion dans le respect du rôle des parents). La CIDE a force de loi dans les pays qui l’ont ratifiée et son suivi est assuré par le Comité des droits de l’Enfant des Nations Unies.

Qu’en est-il de la CIDE au Maroc ?
Le Royaume du Maroc ratifie la CIDE en 1993. Pour en garantir l’effectivité, l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE) est créé en 1995, à l’initiative de Feu SM le Roi Hassan II, et placé sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Meryem.
L’ONDE veille au suivi de la mise en œuvre de la Convention : il pilote, coordonne et évalue programmes et politiques publiques, tout en menant des actions de sensibilisation et des initiatives démonstratives autour des quatre principes de la CIDE. Concrètement, il agit comme un chef d’orchestre : animation des réseaux, appui aux acteurs, culture de l’évaluation au service des enfants du pays.

Pourquoi une Journée mondiale des droits de l’Enfant ?
Le 20 novembre n’est pas qu’une date commémorative : c’est un rendez-vous d’engagement pour rappeler que les droits de l’Enfant existent, se défendent et se mettent en œuvre, au Maroc comme dans le monde.
Partout, à travers le globe, des rapports sur la situation des enfants sont publiés et des voix s’élèvent pour informer et sensibiliser à l’école, dans les quartiers et dans les médias.
Pour passer du discours à l’action : ateliers, rencontres, campagnes, plaidoyers, évaluations, budgets dédiés. Pour former les adultes (enseignants, soignants, policiers, travailleurs sociaux). Pour renforcer l’écoute et le signalement. Pour soutenir les familles et pour protéger les plus vulnérables. Pour célébrer ce qui marche, corriger ce qui bloque et signer de nouveaux engagements.
Bref, un jour pour agir ensemble : enfants, parents, associations, institutions et entreprises et faire avancer concrètement les droits de l’Enfant.

Le cas singulier des États-Unis
Les États-Unis sont l’un des seuls pays à ne pas avoir ratifié la CIDE : ils l’ont signée en 1995, mais la ratification, qui nécessite un vote des deux tiers du Sénat, n’a jamais abouti. Les réserves invoquées portent notamment sur la souveraineté nationale, les droits parentaux et certaines dispositions relatives à la justice des mineurs (même si la peine de mort pour les mineurs a depuis été abolie par la Cour suprême). Cette singularité confirme, par contraste, l’ampleur du consensus mondial autour des droits de l’Enfant.