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L’école marocaine à la croisée du public et du privé

By septembre 23, 2025 Enfant

L’école marocaine repose aujourd’hui sur deux piliers : le système public, qui scolarise la grande majorité des élèves, et le secteur privé, en pleine expansion depuis plusieurs années.

 

Cette double dynamique reflète à la fois la volonté de l’État de garantir l’accès universel à l’éducation et l’émergence d’une offre privée qui attire un nombre croissant de familles en quête d’encadrement renforcé ou de programmes alternatifs.

L’école publique : un socle incontournable
Le réseau public accueille plus de 80 % des élèves. Il demeure la colonne vertébrale du système éducatif, garantissant la gratuité et l’égalité d’accès, notamment pour les populations rurales et défavorisées. Les efforts se concentrent sur la généralisation du préscolaire, l’amélioration de la qualité des apprentissages et la lutte contre le décrochage scolaire, particulièrement au collège.
Cependant, le secteur public est confronté à des défis persistants : classes surchargées, inégalités territoriales, manque d’infrastructures dans certaines zones et difficultés à maintenir les élèves dans le cycle secondaire.

L’école privée : un secteur en pleine expansion
Le privé attire aujourd’hui environ 15 % des élèves, surtout dans les grandes villes.
Son développement s’explique par la recherche d’un meilleur encadrement, de classes moins chargées, de programmes enrichis (bilingues ou internationaux) et d’activités parascolaires variées.
Il joue un rôle complémentaire, mais soulève aussi des questions : son coût reste inaccessible pour une partie des familles, et son expansion crée parfois un écart entre les élèves issus du public et ceux du privé.

Des défis partagés
– Au-delà de leurs différences, public et privé font face à des enjeux communs :
– Améliorer la maîtrise des compétences de base (lecture, écriture, mathématiques).
– Intégrer efficacement le numérique comme outil pédagogique.
– Valoriser et former les enseignants pour répondre aux réalités de terrain.
– Réduire l’abandon scolaire et renforcer l’égalité des chances entre milieux sociaux et territoires.

Vers une complémentarité nécessaire
L’avenir de l’école au Maroc ne se jouera pas dans une opposition entre public et privé, mais dans une complémentarité intelligente. Le secteur public doit rester le garant de l’accès pour tous, tandis que le privé peut contribuer à l’innovation pédagogique et au renforcement de l’offre éducative. Ensemble, ils ont la responsabilité de construire une école marocaine plus équitable et mieux adaptée aux défis de demain.

Deux piliers pour l’avenir de l’éducation au Maroc
L’école marocaine est à la fois un héritage commun et un chantier d’avenir. Si le public reste la base du système, le privé s’affirme comme un acteur complémentaire. Ensemble, ils doivent répondre à un même défi : former des générations capables de relever les enjeux économiques, sociaux et technologiques du pays.

L’école au Maroc en chiffres
7,5 millions d’élèves scolarisés au total. – Secteur privé : environ 15 % des effectifs (1,2 million d’élèves).
Taux de scolarisation :
Primaire : 99 % (mais taux d’abandon encore élevé en zones rurales).- Collège : 79 %. – Lycée : 60 %.
Répartition public/privé :
Préscolaire : Public 83 % / Privé 17 %. – Primaire : Public 87 % / Privé 13 %.
Collège : Public 83,8 % / Privé 16,2 %. – Lycée : Public 80 % / Privé 20 %.
Budget national consacré à l’éducation : environ 5,5 % du PIB.