Autrice-compositrice et chanteuse d’origine marocaine, Tilila frappe fort avec “Beaucoup”, un premier single sensuel et engagé. Entre arabe, français et anglais, la jeune artiste défend une vision audacieuse de la liberté féminine et réinvente les codes de la pop avec élégance et sincérité.
J’ai pas écrit “Beaucoup” avec la tête. Je l’ai écrit avec le ventre, avec le cœur qui bat trop vite.
Peux-tu te présenter en quelques mots à celles et ceux qui te découvrent ?
Je suis chanteuse et auteure. Je suis née à Casablanca, j’ai grandi entre plusieurs cultures, plusieurs langues, plusieurs mondes. Ma musique, c’est un mélange de tout ça — du chaos, de la douceur, du feu, des mots, du corps aussi.
Pourquoi as-tu choisi “Tilila” comme nom d’artiste ?
Tilila, ça veut dire “liberté” en berbère. C’est un nom que j’ai toujours trouvé beau, brut, essentiel. Et puis je voulais un nom qui me ramène à mes racines, à quelque chose de plus grand que moi.
Quel message ou quelle énergie tu veux transmettre à travers ta musique ?
Je veux que ça touche. Que ça pique un peu parfois. Que ça donne envie d’aimer, de pleurer, de danser, de s’en foutre, de se rappeler qui on est. Je veux que les gens écoutent et se disent : “Ok, je ressens ça aussi, même si j’arrivais pas à le dire.”
C’est un titre sensuel, intense, direct. Comment tu as travaillé le lien entre les paroles et l’émotion ?
J’ai pas écrit “Beaucoup” avec la tête. Je l’ai écrit avec le ventre, avec le cœur qui bat trop vite. Je l’ai écrite en une nuit après avoir croisé quelqu’un qui m’a retournée. Donc tout est vrai, brut. J’ai essayé de pas trop réfléchir, de garder cette émotion-là, sans la maquiller.

Originaire de Casablanca, Tilila aborde les thèmes de l’amour et de l’émancipation avec authenticité, loin des clichés et des postures convenues. Elle représente une voix émergente de la scène musicale contemporaine, mêlant cultures et émotions avec finesse.
Le clip est très fort visuellement. Quelle image de la femme voulais-tu transmettre ?
Je voulais qu’on voie une femme libre de ses contradictions. Une femme qui aime, qui fantasme, qui prend le pouvoir, mais qui doute aussi. Une femme qui ne joue pas un rôle mais qui habite son désir. C’est filmé à Marrakech, entre chaleur, douceur et tension… un peu comme le morceau.
“Beaucoup” mélange plusieurs cultures et langues. Est-ce que c’est ça, pour toi, une musique libre ?
Complètement. Je veux pas choisir entre mes langues, entre mes identités. J’ai grandi en mélangeant l’arabe, le français, l’espagnol, l’anglais. Donc pourquoi la musique serait différente ? C’est plus fluide comme ça, plus honnête. La liberté, c’est pouvoir naviguer entre tout ça sans devoir s’expliquer.
Chez Famille Actuelle, on s’intéresse à la manière dont les femmes vivent leurs émotions, leurs désirs, leurs contradictions. Est-ce que “Beaucoup”, c’est aussi une façon de dire qu’on peut être tout ça à la fois – douce, forte, sensuelle et libre ?
Mais bien sûr. On nous a trop appris à choisir entre être forte ou fragile, sensuelle ou respectée. “Beaucoup”, c’est mon refus de ce choix. C’est une chanson qui dit : je peux tomber amoureuse en une soirée, je peux être perdue et sûre de moi en même temps. Et j’ai pas honte de ça.