Le film franco-sénégalais « Banel & Adama » ouvrira simultanément la 21e édition du FCAT à Tarifa et à Tanger.
Le cinéma Alcázar de la ville marocaine accueillera à nouveau les projections du FCAT sur la rive africaine avec la section « La troisième racine », dédiée au cinéma afrodescendant d’Amérique latine et des Caraïbes
Douze réalisatrices africaines concourront dans les deux sections en compétition du Festival de Cinéma Africain
Image: Banel & Adama
TLe Festival de Cinéma Africain de Tarifa-Tanger (FCAT) célèbre ses 21 ans lors de son édition 2024, qui se tiendra des deux côtés du détroit du 24 mai au 1er juin.
Cette année, le FCAT poursuit ses activités des deux côtés du détroit de Gibraltar, dans le but de continuer à promouvoir la diversité et le dialogue culturel entre les deux continents, ainsi que de renforcer les liens historiques entre le nord du Maroc et le sud de la péninsule ibérique.
Sections compétitives du FCAT : Hypermétropie et En Bref
Une douzaine de réalisatrices originaires d’Afrique subsaharienne, du Maghreb ou de la diaspora africaine en Europe concourront dans les sections Hypermétropie et Afrique En Bref, les deux sections officielles du 21e Festival de Cinéma Africain de Tarifa Tanger – FCAT.
La section en compétition de longs métrages, Hypermétropie, compte douze films dans cette édition, avec un chiffre inhabituel : six femmes derrière la caméra, soit exactement la moitié. C’est une situation peu commune dans les festivals qui ne sont pas exclusivement dédiés au cinéma féminin. Parmi les réalisatrices en vue, on trouve Lina Soualem (France-Algérie) avec Bye, bye Tiberiade; Leïla Kilani (Maroc) avec Indivision; Asmae El Moudir (Maroc) avec The Mother of All Lies; Rosine Mbakam (Cameroun) avec Mambar Pierrette; Cyrielle Raingou (Cameroun) avec Le Spectre de Boko Haram et Myriam Birara (Rwanda) avec The Bride. Du côté des réalisateurs en compétition dans la section Hypermétropie de cette 21e édition du Festival du Cinéma Africain-FCAT, on retrouve Luck Razanajoana (Madagascar) avec Disco Áfrika; Elvis Sabin (République Centrafricaine) avec Le Fardeau; C. J. Obasi (Nigeria) avec Mami Wata; Perivi Katjavivi (Nigeria) avec Under the hanging tree; Carlos Yuri Ceuninck (Cap-Vert) avec Omi Nobu et Mohamed Latrèche (Algérie) avec Zinet, Alger, Le Bonheur.
La sélection en compétition de cette édition du FCAT dans la section Afrique En Bref se compose de dix courts métrages, dont six sont réalisés par des femmes. Leurs pays d’origine incluent la Guadeloupe, le Rwanda, les Comores, ainsi que la France, la Belgique et le Royaume-Uni.
La troisième racine, programmation à Tanger
D’autre part, la section La troisième racine, consacrée au cinéma afro-descendant d’Amérique latine et des Caraïbes, sera au cœur de la programmation à Tanger du FCAT jusqu’au 28 mai. Au fil de ses deux décennies d’existence, le Festival du Cinéma Africain s’est distingué en présentant les cinématographies du continent africain et de sa diaspora, devenant une référence pour les cinémas africains dans le monde hispanophone. Ainsi, une fois de plus, la production latino-américaine réalisée par des personnes d’ascendance africaine, mettant en avant des acteurs noirs ou abordant des thèmes afro, aura sa place dans la programmation. Cette approche permettra de tisser des liens cinématographiques entre le continent africain et le continent latino-américain. Elle mettra en lumière la visibilité et l’invisibilité des Noirs dans un continent américain où la population d’ascendance africaine atteint 200 millions de personnes sur un total de 625 millions de Latino-Américains.
Le cinéma Alcázar de Tanger accueillera les projections des documentaires suivants : De cierta manera (1974) de la cubaine Sara Gómez ; Ici s’achève le Monde Connu (2022) de la franco-guadeloupéenne Anne-Sophie Nanky ; Guillermina (2019) de la cubaine Aída Esther Bueno Sarduy ; Bonnarien (2023) d’Adiel Golliot depuis la Guyane française ; et Negra soy (2017) de la hondurienne Laura Bermúdez. Enfin, les projections à Tanger se termineront avec les longs métrages documentaires Negra (2020) de la mexicaine Medhin Tewolde et Fogaréu (2022) de la brésilienne Flávia Neves.
Les films projetés par le FCAT à Tanger seront principalement en espagnol avec des sous-titres en français. Une programmation cinématographique de Tanger pour le Festival du Cinéma Africain, rendue possible grâce à la collaboration indispensable de l’Institut Cervantes de Tanger et de l’Ambassade d’Espagne à Rabat.
Rétrospective du cinéma afro-féministe : à la lumière des pionnières (mé) connues
La section rétrospective, Cinéma afro-féministe : à la lumière des pionnières (mé) connues herche à instaurer un dialogue avec les précurseuses, ces femmes moins nombreuses mais tout aussi courageuses pour affirmer leur place dans un monde largement dominé par les hommes. Ces femmes étaient fortement engagées politiquement, notamment contre la domination coloniale lors des périodes d’indépendance, mais aussi socialement, en particulier sur les questions de la condition des femmes sur le continent. De plus, la sélection de films ne se limite pas à l’Afrique, mais s’étend également aux réalisatrices pionnières de la diaspora, en particulier afro-américaines.