En hommage à Lahcen Zinoun, dont l’œuvre a gracieusement dansé entre les silhouettes du ballet et les ombres du cinéma, nous saluons un esprit indomptable qui a su se forger le destin qu’il s’était rêvé.
« Lahcen Zinoun ou Le corps libéré » par Mostafa Chebbak, publié par Maha Editions en 2014, illustre le parcours révolutionnaire d’un danseur étoile qui a transcendé les barrières familiales et sociales pour redéfinir la danse au Maroc, en alliant tradition et modernité occidentale.
Né de l’effervescence de Hay Mohammedi, son talent l’a élevé au sommet de la danse classique en Belgique, mais il n’a jamais oublié son pays natal. Accompagné d’une autre grande danseuse, sa chère épouse, Michèle Barette, il est revenu au Maroc pour transmettre son savoir à des générations de jeunes filles et jeunes garçons. Avec un pied dans la tradition et l’autre dans l’innovation, il a également veillé à donner à la danse marocaine une noblesse renouvelée, laissant une trace indélébile dans le patrimoine artistique national. Artiste complet et infatigable, d’une sincérité et d’une sensibilité rares, Lahcen Zinoun a réalisé plusieurs spectacles fascinants, présentés en tournée au Maroc et à l’étranger, sans oublier des courts et longs métrages aussi beaux que forts et émouvants.
Sa disparition laisse un vide immense, mais aussi une richesse incommensurable : un héritage de passion, de persévérance et de pureté artistique. Il nous incombe à tous, désormais, de nous mobiliser pour que son esprit créatif et son souvenir inspirent les générations à venir à poursuivre la danse de la vie avec autant d’ardeur et de grâce. Nos pensées les plus douces vont à son épouse, Michèle Barette, qui poursuit leur mission au sein de leur école Théâtre-Ballet Lahcen Zinoun, à son fils Jaïs, ainsi qu’à toute sa famille de sang et de cœur.
