L’artiste Bouchta El Hayani présente sa première exposition à la Galerie d’Art L’Atelier 21 à Casablanca, jusqu’au 5 janvier 2024. Cette rétrospective exceptionnelle célèbre 50 ans de création artistique, offrant aux visiteurs une plongée fascinante dans l’univers de l’une des figures emblématiques des arts plastiques au Maroc.
L’œuvre de Bouchta El Hayani est une exploration constante, oscillant entre la modernité et la tradition, la figuration et l’abstraction. Chaque série de ses créations témoigne de son obsession pour le mystère de la création et pose des questions sur les origines de l’univers, la vie, et les mythes fondateurs. Cette exposition révèle l’importance de la figure humaine dans son travail, ainsi que sa fascination pour les chiffres et les dates, comme le mystérieux « 867 ».
Né en 1952 à Taounate, Bouchta El Hayani est diplômé de l’École des Arts Appliqués de Casablanca et a également séjourné à la Cité Internationale des Arts à Paris en 1998. Au fil des années, il a su intégrer plusieurs collections au Maroc et à l’étranger, marquant ainsi son impact significatif sur la scène artistique contemporaine marocaine. L’artiste, aujourd’hui basé à Rabat, continue d’étonner et d’inspirer par sa créativité et sa quête incessante de réponses aux mystères de l’existence humaine.
Question à Bouchta El Hayani
En réfléchissant à vos 50 ans de carrière, quel impact espérez-vous que votre travail a eu sur le monde de l’art, et quel héritage aspirez-vous à laisser avec votre art ?
Il se trouve que c’est une rétrospective. C’est une exposition qui couvre plus de cinquante ans de travail. Aujourd’hui, je suis un peu comme n’importe quel autre spectateur, car dans mon atelier, les œuvres sont entassées les unes sur les autres. Et là, cela me fait voyager dans le temps, je revois mes débuts, je les redécouvre aujourd’hui dans cette exposition.
Quelle est la première œuvre d’art que vous vous rappelez avoir créée et quelle signification a-t-elle pour vous aujourd’hui ?
La signification de l’œuvre est très difficile à cerner, car finalement, dans l’œuvre que je crée, il y a un mélange complexe. On y trouve une part de moi, bien sûr, ainsi que la dernière œuvre que je réalise actuellement. On peut y retrouver l’Hayani de 72 ans, mais aussi l’enfant de cinq ou six ans, car la peinture n’est pas seulement un processus cérébral. Elle résulte d’un mélange de conscience et d’inconscient. Comme son nom l’indique, l’inconscient ne peut pas nous être accessible directement.