Malgré les progrès réalisés, de nombreuses contraintes persistent et empêchent les femmes de jouir pleinement de leurs droits et de prendre part à la société à titre égal.
Bouchra Abdo,
Directrice de l’association «Challenge» pour la citoyenneté et l’égalité, et membre principale de l’Association marocaine des droits des femmes.
«Quand on parle des femmes en cette journée internationale qui leur est propre, on parle d’un pouvoir au sein de la société, qui représente la mère, la fille, la tante, l’entrepreneuse, la combattante, l’enseignante, l’ambassadrice, le chauffeur, le ministre, la femme de ménage, etc. Les femmes ont été témoins depuis leur enfance de multiples contraintes, en particulier celles qui vivent dans le monde rural, où il est impossible de s’échapper des restrictions qui font disparaître leurs créativités et leurs identités de femmes capables et fortes.».
Fadwa Berho,
Présidente de l’Association des Refuges pour Jeunes de Ouarzazate et défenseure des Droits Humains des Femmes.
«La femme marocaine est un acteur essentiel pour la réalisation du développement durable. Elle a participé au progrès de la société dans tous les domaines, notamment la vie politique, juridique, syndicale, sociale, militaire, et le marché du travail, et a contribué à l’éradication de la pauvreté et de l’ignorance, en plus de son implication économique, intellectuelle et scientifique. Toutefois, pour un avenir commun durable, bâti sur l’égalité, le rôle de l’homme et celui des femmes sont tout aussi cruciaux pour trouver des solutions aux défis et soutenir les efforts déployés.»
Alahiane Aicha,
Présidente de L’Union de L’Action Féministe.
«La femme marocaine est une femme combattante qui fournit des efforts soutenus pour défendre ses droits et ne pas s’éclipser dans une société où une culture discriminatoire renforce la division stéréotypée des rôles entre les sexes et limite le rôle des femmes aux domaines de l’éducation et des soins. La discrimination à l’égard des femmes est le principal obstacle à la réalisation de l’égalité des sexes. Elle se reflète dans la violence contre les femmes, qui est l’une des formes les plus répandues de discrimination à l’égard des femmes et la plus courante des violations des droits de l’homme.»
Aicha Aouiyi,
Présidente de l’Association régionale des Femmes du Maroc ouarzazate.
«Les activités que nous avons menées ont des aspects économiques, culturels et environnementaux ; elles s’appuient sur l’intégration sociale des filles ayant abandonné leurs écoles et des femmes de foyer en leur faisant participer aux associations et en bénéficiant des ateliers en groupe tels que la cuisine et la couture pour leur donner une sensation de stabilité. Après le COVID-19, il est clair que la plupart des problèmes sont dus au chômage des maris travaillant dans le secteur informel ; nous allons donc les guider et les diriger vers le bon chemin afin de leur permettre de retrouver leur stabilité financière et sociale.»