Bien que la rentrée scolaire puisse être synonyme d’excitation et de bonheur, elle peut aussi provoquer beaucoup de stress chez l’enfant comme chez l’adulte. Des petits incidents peuvent alors faire leur apparition le jour mais aussi la nuit. Troubles du sommeil, pipi au lit, troubles en rapport avec l’alimentation sont autant de manifestations d’un mal-être qu’il est important de déceler et d’éclaircir. On vous en dit plus.
Si l’école est un lieu d’enrichissement et d’épanouissement pour les enfants, pour certains elle peut représenter une vraie source de souffrance. Anxiété à la performance, violences ou harcèlement psychiques peuvent en effet devenir le lot des collégiens et lycéens comme des plus petits. Ils peuvent aussi découler de bouleversements ponctuels davantage liés à la sphère privée. Sans remettre en question l’ensemble de la vie de famille, le fait de s’interroger sur les derniers événements peut contribuer à comprendre ce qui se passe. Afin de contrer l’éventuel développement de troubles, l’observation et la communication demeurent les meilleures armes des parents.
Des nuits compliquées
Fréquents chez les enfants de 6 mois à 4 ans, les troubles du sommeil peuvent aussi réapparaitre ponctuellement chez les plus grands. La rentrée fait immanquablement partie des périodes propices aux troubles du sommeil. En effet, les rythmes changent et les enfants qui ont pris l’habitude de veiller un peu plus tard durant les vacances peuvent avoir du mal à se coucher et à trouver le sommeil. Pour que cette situation ne s’installe pas dans la durée, il est essentiel de prendre les choses en main et de réinstaurer un rythme adéquat : coucher à des horaires réguliers, nombre d’heures en suffissance, etc. La mise en place d’une routine permet aussi à l’enfant de ressentir de lui-même l’envie de dormir à l’approche de l’heure du coucher. Ensuite, il convient de rester ferme, la règle dort est qu’une fois qu’il est couché, il ne doit plus se relever. L’instauration d’un rituel du coucher peut lui aussi contribuer à faciliter l’endormissement. Il rassure l’enfant quant à l’attention que lui portent ses parents et cela contribue à limiter l’angoisse et les tensions. Grande dose de câlins et belle histoire lues par papa ou maman sont dès lors incontournables.
Une dépendance aux rituels
Si l’instauration d’un rituel avant de dormir peut être bénéfique, il convient d’aider l’enfant à gagner progressivement en autonomie en diminuant progressivement son importance. En effet, on observe parfois quand les enfants grandissent un déficit d’autonomie sur le mécanisme de l’endormissement. Certains peuvent avoir besoin de récréer un environnement rassurant avant de se coucher ou lorsqu’ils se réveillent en plein milieu de la nuit.
Des fuites nocturnes
Après l’âge de 5 ans, des fuites urinaires peuvent refaire leur apparition chez les enfants. Il s’agit d’une énurésie nocturne isolée pour laquelle, dans la plupart des cas, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Induite par des facteurs environnementaux et psychoaffectifs, elle ne nécessite pas forcement de consulter. Le premier bon réflexe est de rester calme et d’ouvrir le dialogue avec l’enfant. Il est important de dédramatiser la situation et de le rassurer. Toute comme pour les troubles du sommeil, il convient ensuite de se demander si son équilibre n’a pas été perturbé par un événement survenu récemment comme un déménagement, un décès, une séparation, une naissance, celle d’un petit frère ou d’une petite sœur notamment. À noter que ce trouble est également observé suite à des violences à l’école ou un harcèlement moral.
L’assiette en question
Avec l’arrivée de la rentrée, les émotions peuvent se bousculer chez l’enfant. Entre excitation, appréhension voire véritable angoisse, la difficulté à exprimer et à gérer les émotions, qui sont associées à cet événement marquant dans l’année, peut être un déclencheur de comportements alimentaires inadéquats. Tout comme les adultes, les enfants sous pression pourraient manger plus sous l’influence de leurs émotions. Certains sous l’effet du stress peuvent également connaitre des épisodes de problèmes digestifs, ce qui pourrait les encourager à moins s’alimenter. Au cours de l’année, l’anxiété de la performance, le perfectionnisme, la peur de l’échec, la peur du jugement sont également des facteurs propices à l’apparition de troubles alimentaires.
Des gestes simples avant de dormir
Pour limiter les accidents, il convient d’adopter des règles hygiéno-diététiques simples comme éviter de faire boire l’enfant exagérément au diner, l’inciter à passer une dernière fois aux toilettes avant de se coucher.
Des signaux d’alterte
Si l’anorexie est un trouble du comportement alimentaire essentiellement féminin qui apparait le plus souvent à l’adolescence, des troubles de conduites alimentaires peuvent se développer, dès le plus jeune âge. Des signes peuvent alerter l’entourage d’une anorexie infantile.
– La restriction de la quantité des aliments au cours des repas
– Le contournement ou un rejet des repas en famille
– L’ habitude de sauter les repas
– Le refus catégorique de certains aliments, y compris les plus appréciés des enfants comme les sucreries, les pâtes, les frites et autres burgers.
– L’irritabilité à table
– La perte de poids
– Un désengagement de la vie sociale
– Une perception biaisée de son physique par rapport à ses camarades.