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Turbulent, rêveur ou TDAH?

By octobre 5, 2021 Enfant

Si au début de l’année scolaire, l’enfant a parfois besoin d’un temps d’adaptation, il convient de demeurer attentif à l’évolution de son comportement et de son état émotionnel au fil des semaines. Pouvant rapidement perturber ses apprentissages et altérer ses relations aux autres, l’inattention, la désorganisation, l’agitation excessive, le retrait social ou encore l’impulsivité peuvent parfois révéler la présence d’un déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.

 

Bien que comme de nombreux troubles touchant les enfants, le TDAH puisse disparaitre à l’âge adulte et même devenir une véritable force, il représente d’importantes embuches durant l’enfance et plus particulièrement au cours de sa scolarité. Entrainant notamment des difficultés à se focaliser, à terminer mais aussi à démarrer une tâche ou encore à rester en place, le TDAH, lorsqu’il est incompris, peut provoquer une certaine stigmatisation. Généralement qualifié comme ne tenant pas en place, étant dans la lune ou hyperactif, l’enfant atteint de TDAH- trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité- est parfois pris en grippe par ses professeurs. Le trouble ayant un retentissement sur la confiance en soi, il entraine bien souvent des difficultés de sociabilisation avec les autres enfants. L’impulsivité et l’hypersensibilité étant caractéristiques du TDAH, il peut de ce fait être compliqué pour les autres enfants d’accepter et d’intégrer leur camarade au groupe.

Piste de prise en charge :
Des disciplines apaisantes comme la relaxation, la respiration profonde, la méditation pleine conscience (Mindfullness) ont des effets bénéficiques sur les symptômes du TDAH.

Un frein à l’assimilation
Si dans le quotidien de la famille, ce trouble peut causer des inconforts au moment des repas, du coucher ou des activités en famille, dans le cadre scolaire, il engendre bien souvent des difficultés d’apprentissage. Ce déficit de l’attention perturbe en effet l’acquisition, la compréhension, l’utilisation et le traitement par l’enfant des informations qu’elles soient verbales ou non. Sans en être la conséquence, le TDAH est observé chez presque 1 enfant sur 3 à des troubles de l’apprentissage comme la dyslexie (lecture), la dysgraphie (écriture) et la dysorthographie (orthographe).

 

à lire :
L’hyperactivité chez l’enfant.
100 questions/réponses pour comprendre et gérer le TDAH
Mettant à disposition de tous des réponses courtes et très concrètes, cet ouvrage souligne le fait que l’hyperactivité chez l’enfant est en fait une pathologie faussement connue du grand public. Il tend dès lors à apporter un éclairage sur le TDAH afin que les enfants et leurs familles ne soient plus victimes de stigmatisations et d’isolement.

 

Le diagnostic ?
Première étape indispensable pour une prise en charge efficace, il est très rarement posé avant l’âge de 5 à 6 ans. Il représente souvent une libération pour les enfants, les parents, les encadrants et l’entourage en général car il permet à tous d’avoir une autre perspective sur la situation. La compréhension étant essentielle, les mots posés au cours du diagnostic sont dans la plupart des cas apaisants et contribuent à dédramatiser la situation.


Et les parents?
Le TDAH affecte aussi bien les interactions de l’enfant vis-à-vis de sa famille que celles des parents vis-à-vis de leurs enfants. Les parents sont parfois sujets à un niveau de stress plus élevé lié à leur rôle parental et se perçoivent comme moins compétents. Une psyco-éducation familiale permet développer des habilités parentales adaptés aux troubles comme la formulation d’une demande efficace, le renforcement positif des comportements adaptés, la favorisation du système de récompense plutôt que de punition, la gestion des comportements dans les lieux publics, etc.