fbpx

L’HTA : une maladie chronique insidieuse!

By décembre 6, 2019 Parents

Si le stress et l’effort physique peuvent faire monter la tension, chez les personnes dites hypertendues, elle demeure élevée en tout temps. Avec le docteur Mounia Ljesic, médecin généraliste, on tente de savoir quels sont les facteurs de risques de l’hypertension artérielle et comment s’en prémunir.

Texte Mélanie Wilms

 

Une pression anormalement forte
Bien que pouvant osciller au cours de la journée et s’élever naturellement après un effort, une situation de stress ou d’émotion intense, la pression artérielle est qualifiée de normale lorsqu’elle se situe à environ 120/80 mmHg. Si la tension reste élevée en permanence au-delà de 140/90 mmHg, on peut alors parler d’hypertension artérielle. A noter que la pression systolique (la première) est mesurée pendant la phase de contraction du cœur alors que la pression diastolique (la seconde) l’est pendant sa phase de relâchement. Se manifestant par une pression anormalement forte du sang sur la paroi des artères, l’HTA conduit à leur vieillissement rapide et à l’apparition d’athérosclérose (perte d’élasticité). A long terme, elle présente ainsi un important facteur de risques pour l’apparition de plusieurs maladies potentiellement mortelles, citons l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale ou encore des accidents ischémiques cérébraux. En plus de la mise en œuvre de mesures quotidiennes (régime, sport…), le médecin traitant peut estimer qu’une prise médicamenteuse est nécessaire. Le traitement débuté, il est alors essentiel de s’assurer d’une prise régulière, à n’arrêter en aucun cas sans avis médical.

Des facteurs aggravants
Si dans 90% des cas, la cause de l’hypertension artérielle n’est pas définie, plusieurs facteurs corroborent à son apparition, notamment l’âge (sa fréquence augmentant après 55 ans), le sexe (le jeune adulte homme étant plus sensible que la femme à l’HTA), l’hérédité (celle-ci pouvant apparaître précocement chez les sujets ayant des antécédents familiaux d’HTA), le surpoids, le stress, la sédentarité, le tabac, la consommation d’alcool, une alimentation riche en sel et en graisses et de surcroit faible en potassium.

Une détection délicate
Appelée le tueur silencieux du fait qu’elle passe souvent inaperçue au vu de son caractère asymptomatique (dénué de symptômes), elle peut induire des complications mortelles réduisant alors la durée de vie de 10 à 20 ans. Dans un tiers des cas, elle peut se manifester par certains signes tels que des maux de tête souvent matinaux et localisés à la nuque, des troubles de la vue, des vertiges, des bourdonnements d’oreille, des palpitations, des engourdissements et fourmillements aux extrémités, de la fatigue, de la somnolence ou encore de la confusion.

Mieux vaut prévenir que guérir !
– Contrôler régulièrement sa tension artérielle et ce, au moins une fois par an, par un médecin ou par soi-même en dehors de tout effort physique ou situation de stress.
– Veiller à son hygiène de vie
– Surveiller son poids et garder un IMC inférieur à 25 kg/m2
– Faire attention à son taux de cholestérol (consommer moins de graisses et plus de légumes, de fruits et de poissons blancs)
– Limiter les apports en sel (charcuterie, pain, plats surgelés, boissons gazeuses)
– Arrêter de fumer
– Limiter sa consommation d’alcool
– Faire du sport trois fois par semaine au moins 30 mn par jour (de préférence : marche, jogging, natation, cyclisme).